Violation des droits de l’Homme et lutte contre l’impunité : Karim Kéita et Alpha condé indésirable sur le sol américain
Une quarantaine de personnalités dans le monde ont été sanctionnées par les autorités américaines. Il leur est reproché de graves violations des droits de l’Homme et des faits de corruption. La liste a été publiée par la Trésor américain le 9 décembre dernier. Parmi ces cibles de l’Office of Foreign Assets Control (OFAC), l’organisme de contrôle financier du Département du Trésor, figure Karim Kéita, un fils de l’ancien président malien, Ibrahim Boubacar Kéita et Alpha Condé, ex président guinéen.
Violations des droits de l’Homme et des crimes économiques, ce sont les fautes reprochées à une quarantaine de personnalités parmi lesquels l’ancien président guinéen Alpha Condé et Karim Kéita, ancien député malien et fils de l’ex chef d’État Ibrahim Boubacar Kéita.
Les sanctions annoncées à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’Homme et la Journée internationale de lutte contre la corruption, impliquent un gel des avoirs et des interdictions de toute relation commerciale avec les personnes sanctionnées ainsi que des restrictions pour les voyages aux États-Unis. Ces sanctions sont les conséquences liées aux faits de corruption et de népotisme, commis pendant ou après l’exercice du pouvoir.
Selon le Chargé d’affaires de l’Ambassade des États-Unis au Mali, Brian T. Neubert « Ces mesures sont limitées aux États-Unis, mais servent aussi de signal aux autres juridictions, pour d’autres pays».
Il faut rappeler que l’ancien député malien, Karim Kéita, fait depuis le 5 juin 2021, l’objet d’un mandat d’arrêt international dans le cadre de l’enquête sur la disparition du journaliste Birama Touré en 2016. De son côté, Alpha Condé serait aussi visé par un mandat d’arrêt international après les déclarations faites par l’ancien président Moussa Dadis Camara l’accusant d’être l’un des commanditaires du massacre du 28 septembre.
Tatiana Kaboré