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La médecine traditionnelle : un usage répandu qui ne cesse de croitre

Feuilles, écorces, racines, les fleurs, tous soignent. Pratiquée depuis belle lurette, la médecine traditionnelle, encore appelée pharmacopée traditionnelle, est une pratique qui a recours à dame nature, à ses plantes. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, dans certains pays africains, 80% de la population dépend de la médecine traditionnelle pour les soins de santé. Des produits contre les ulcères, les hémorroïdes, entre autres. C’est en tous 55 produits issus de la pharmacopée traditionnelle qui ont été autoriser sur le marché burkinabè.

Intégré dans le système de santé publique en 1980 la médecine traditionnelle contribue de façon significative à promouvoir la santé et à améliorer la qualité de la vie d’un grand nombre de communautés. Quand nous parcourons les villages et même dans nos villes, les marchés et yaars sont dotés de vendeuses ou vendeurs de tisanes, de feuilles et d’écorces. L’engouement se lit à travers la queue qu’il y a au niveau de ses stands. En pays mossé les nouveaux nés sont lavés avec des tisanes au minimum pendant les six premiers mois pour fortifier et solidifier son corps, purger pour purifier son organisme et traiter certains maux comme les mycoses communément appelés en langue mossi ‘’sei monbdé’’ il y a aussi le kotiguè.

Selon l’abc du Burkina, la plante ‘’Acacia albida ‘’ soignerait la toux, coqueluche, nausées et vomissements, ‘’Acacia macrostachya’’contre les maux de dents, ‘’ chhlospernum tinctorium’’ traite l’hémorroïde, ‘’Naucle latifolia’’contre la colique, ‘’Andansonia Digitata’’Baobab ou tuega en mooré pour les difficultés respiratoires, ‘’ moringa’’ ou Arzan tiiga en mooré traite le rachitisme …

Au regard de certaines maladies comme l’hémorroïde, qui est une affectation honteuse et taboue en milieu africain, la population a de plus en plus recours à la médecine traditionnelle. Des produits contre les ulcères, les hémorroïdes, les hépatites, la rétention urinaire, l’éjaculation précoce, les migraines, pour les enfants qui pissent au lit, contre les maux de dents, la dysenterie, la colopathie…

Tous ces médicaments sont issus de la pharmacopée traditionnelle burkinabè et ont des autorisations de mise sur le marché.

25% des médicaments modernes sont préparés à base de plantes qui au départ ont été utilisées traditionnellement. Dans nos pharmacies, nous avons la présence de certaines tisanes notamment

SAYE une plante médicinale traditionnellement développée au Burkina Faso pour lutter contre le paludisme et N’dribala.

En rappel, le 17 mars 2022 dernier s’est tenue le lancement officiel du projet WagreenMed(West African. Green Médicine Initiative) à l’institut de recherche en Sciences de la Santé. Un projet qui vise à contribuer à la valorisation des concepts médicaux traditionnels par la validation scientifique et la formulation pharmaceutique. Malheureusement, Les tradipraticiens sont limités par les ressources financières qui les empêchent de mettre à la disposition des utilisateurs des produits traditionnels de qualité et de quantité.

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