Paludisme au Burkina : Un problème majeur de santé publique
De 3 966 décès liés au paludisme en 2020, les chiffres sont passés à 4 355 en 2021. Les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans sont les plus touchés. Malgré les multiples politiques gouvernementales de lutte contre le paludisme, l’évolution du nombre de décès reste inquiétante.
Le paludisme tue en grande majorité les enfants de moins de cinq ans.
Au Burkina Faso, le paludisme est la première cause de consultation, d’hospitalisation et de mortalité. C’est ce que l’enquête sur les indicateurs du paludisme au Burkina revèle. En 2020, plus de 11 millions de cas de paludisme ont été enregistrés dans les structures sanitaires du pays. L’année qui a suivi, le pays a eu 12 231 036 cas dont 605 504 graves. L’agent causal s’appelle l’anophèle femelle. C’est elle qui est à l’origine de cette maladie, qui endeuille des familles. Ceux atteints du paludisme, ont de forte fièvre, des frissons, un mal de tête, des douleurs musculaires et de la fatigue. Alors que la productivité d’une population est fortement influencée par le mauvais état de sa santé.
En effet, le paludisme n’engendre pas que des pertes en vies humaines prématurément. Il entrave la productivité et fragilise la croissance économique. Du fait des jours de travail perdus par les personnes malades, l’impact négatif est probable sur le Produit National Brut. Le paludisme ralentirait ainsi la croissance du PIB d’environ 1,3% par an dans un certain nombre de pays africains selon la Banque Mondiale.
Pesant également sur les systèmes de santé, le paludisme touche l’éducation en empêchant les enfants d’aller au cours et en leur laissant des troubles neurologiques sévères, souvent irréversibles. La meilleure façon d’éviter la maladie, c’est la prévention. Cela passe par l’utilisation de moustiquaires imprégnés d’insecticide et des pulvérisations intra domiciliaires d’insecticide.
Yenntéma Priscille
