Annah et Luc vivaient en harmonie avec leurs parents à Dassasgho. Leur monde sera bouleversé lorsque les parents décident de divorcer.
A 16 ans, Annah est devenue une prostituée. Chaque soir, elle s’habille en tenue sexy pour parcourir les rues de Ouagadougou dans l’espoir d’avoir de l’argent. Elle est entrée dans ce domaine si risqué afin de subvenir à ses besoins et ceux de son petit frère. Luc quant à lui, a abandonné les études à 12 ans. Il vagabonde avec d’autres jeunes du quartier. Avec sa bande, ils s’adonnent à des vols de poulets et de petits objets pour se faire de l’argent. Quelques fois, ils sont pris la main dans le sac et sont copieusement bastionnés.
Tout cela est arrivé à la suite du divorce de leurs parents. La loi burkinabè stipule que la famille, fondée sur le mariage est la cellule de base de la société. Selon le conseiller conjugal Don Jean Bosco Kaboré, « lorsque cette famille se disloque, c’est la société entière qui se disloque ».
Quand les deux parents ont divorcé en 2018, c’est le père qui a obtenu la garde des enfants. La mère s’est remariée quelques temps après. Jusque là tout allait bien pour la famille divisée. Mais lorsque le père d’Annah et de Luc a perdu son travail, ce dernier a commencé à boire de l’alcool abandonnant les enfants à leur sort. C’est ainsi que ces derniers vont tenter de survivre par tous les moyens.
Le divorce c’est lorsque l’un ou les deux époux décident de rompre les liens du mariage qui les unissaient. Si cette rupture permet aux époux de régler leurs différents, ce n’est pas toujours le cas chez les enfants issus de leur union. La séparation des parents peut causer de nombreuses conséquences sur les enfants. Comme Annah et Luc, ils sont nombreux, les enfants qui subissent les affres du divorce au Burkina Faso en particulier et dans le monde en général.
Face à cette situation désastreuse, le ministère de l’action sociale burkinabè a mis en place un numéro vert ‘’116’’ afin de permettre aux concernés de signaler des cas d’enfants en danger. Selon l’ex ministre de la femme, de la solidarité nationale et de la famille Laurence Ilboudo, ce numéro a permis à la police de recevoir 1483 appels en 2012 et de secourir 759 enfants. En plus des initiatives internes, le Burkina Faso a ratifié un certain nombre de conventions notamment la convention internationale relative aux droits de l’enfant signé le 31 aout 1990, la charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant signée le 08 juin 1992, la charte africaine de la jeunesse signée le 19 septembre 2008… afin de protéger les enfants. Les policiers, les gendarmes, les acteurs sociaux notamment l’action sociale, le procureur du Faso sont entre autres les acteurs qui sont mobilisés pour la cause des enfants en danger au Burkina Faso.
Malgré tous les efforts consentis par les différents acteurs, de plus en plus d’enfants se retrouvent en danger du fait de l’augmentation du nombre de divorce. En 2020, la commune de Ouagadougou a enregistré 1 400 dossiers de divorces.
Sanata GANSAGNE
bf1news.com
Merci infiniment au media bf1 pour ce reportage. C’est déplorable de voir ces situations dans notre société dite <>. Un enfant qu’on etuque, est un Homme qu’on gagne.
Ces conseillers conjugaux 😀😀sont parfois des vautours autour des couples en détresse !
Ils savent que les enfants sont les innocentes victimes de leur sources de revenus mais ils s’en foutent!
Ils sont là pour donner du sens, à fournir des arguments aux fautifs fortunés et utilisent avec perfidie les infos qu’ils obtiennent par abus de confiance aux protagonistes d’une séparation .
Ils sont incapables de dire le mal est mal ! Pour eux c’est pourquoi , comment le mal puis ils vont s’appliquer à protéger l’auteur du mal qui devient une victime fictive !
Quand il n’y a plus d’argent à prendre, ils s’en vont et écrivent des livres , font des formations et écument les plateaux TV pour prêcher des théories….
La philosophie, la psychologie ne peuvent rien devant un couple en détresse.
Seul Dieu et les familles soumises à sa crainte peuvent durablement sauver un couple d’une catastrophe.