AfriqueCulture

Gastronomie : Le Garba, un met ivoirien mais bien prisé par les burkinabè.

Ce plat ivoirien communément appelé ‘’garba’’ est en réalité, de l’attiéké accompagné de poisson thon. Nous avons fait une immersion sur plusieurs sites de restauration afin de recueillir l’avis des clients sur ce repas importé et connaître aussi les motivations des vendeurs qui se sont lancés dans ce business. 03 sites ont été visités.

Il est 12h05, le soleil est au zénith, nous arrivons sur notre premier site,« Chez Prési Sangaré ». Situé non loin du SIAO, c’est un garbadrome très fréquenté car le parking déjà laisse voir l’affluence des clients sur ce lieu. A la caisse, il faut faire le rang et attendre sagement son tour pour prendre le menu souhaité dont le prix minimum est de 500f.

Une fois servi, nous nous sommes installés à côtés d’un groupe de jeunes venus prendre leur déjeuner également. Après les différentes salutations, nous engageons une conversation afin de recueillir les différents avis du groupe sur le Garba. Ils n’ont pas été réticents face à nos questions et ont même accepté de se présenter. Il s’agit de Alim, Cheick et Noufou.

Alim fut le premier intervenant, il relate qu’il fréquente ce garbadrome depuis près de trois ans. Et c’est la qualité, de l’attiéké utilisé, le poisson thon bien frit, les condiments avec le piment à côté qui fait de ce restaurant son choix. Cheick quant à lui, trouve que sa consommation du garba est beaucoup liée au fait que c’est un plat de résistance et à portée de prix. « D’abord le garba est très bon, ensuite avec 500f je peux manger et enfin dans ma galère d’étudiant, si je le mange comme ça, je peux même supporter la faim du soir et attendre demain pour trouver autre chose à manger ».

Noufou lui, précise qu’il peut manger le garba chaque jour car c’est vraiment son plat favori. «On adore simplement le garba», conclut-il.

Après nos moments d’échanges avec ces jeunes, nous avons pu rencontrer sur place le Directeur Général du restaurant Hamado Sangaré. Économiste de formation, M. Sangaré, informe que cela fait plus de 05 ans qu’il est dans la commercialisation du garba. Un Business rentable car à l’entendre, il dispose au total de 05 chaînes de restauration de garba dans la ville de Ouagadougou. Pour lui, sa force commerciale réside dans le travail bien fait, la qualité et le prix de vente assez accessible à tous. Les tarifs vont de 500 francs le plat de garba à plus.

Cap est mis maintenant sur la prochaine visite au quartier  Wemtenga. Nous voici à « Faso Garba », là également l’affluence y est. Des emportés par ci et par là. A notre arrivée, des enfants d’une dizaine d’âge attirèrent notre attention. Chacun d’entre eux a commandé son assiette de garba puis prenaient plaisir à manger. « Nos parents nous ont donné de l’argent et nous sommes venus prendre notre déjeuner du jour » nous confient-ils. Pour eux, c’est le meilleur endroit de Garba, car ils en mangent toujours bien à chaque fois qu’ils s’y rendent.

Notre dernière visite du jour nous conduit à Pissy. C’est aux environs de 20h que nous avons fait un tour  au « Chic Garba chez Derri’z ». Ici, c’est debout et en rang serré que les clients se font servir à tour de rôle. La particularité de ce garbadrome est son service 24h/24 et 7j/7. Ainsi, à n’importe quel moment, ce garbadrome est ouvert et ne manque pas de clientèle ; ce qui vient attester une fois de plus l’amour des Ouagavillois pour le garba.

En outre, à « Chic Garba chez Derri’z », le service du jour est fait par des jeunes filles et le soir ce sont les hommes qui s’occupent de tout ; de la friture à la découpe jusqu’ à la vente même du garba.

Latifatou PAFADNAM

www.bf1news.com

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page