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Salons de coiffure à Ouagadougou : Parfait Nikiéma rend les femmes belles

À Ouagadougou, des hommes se sont consacrés à faire de la coiffure féminine, leur métier, et ils s’en sortent plutôt bien. Les hommes coiffeurs de femmes sont souvent mal perçus dans la société burkinabè. Ils sont parfois victimes de moqueries et de préjugés de toutes sortes. Et Parfait Nikiéma n’a pas fait l’exception. Nous avons fait un tour chez Parfait et il nous a permis de voir comment il travaille.



Il est 12h30, le mercredi 10 mai 2023, quand nous arrivons au quartier zone 1, devant le salon de coiffure de Parfait Nikiéma dit « Parfait design ». L’affluence est au rendez-vous. Nous le trouvons, entrain de défriser les cheveux d’une cliente. Il fallait attendre plus de 30 minute pour que parfait design nous reçoive.

Coiffeur depuis 2010, parfait design nous explique qu’il a embrassé ce métier parce qu’il voyait des hommes à travers la télévision, qui coiffaient les femmes « Ma passion pour la coiffure est née à travers la télévision et sur les réseaux sociaux.  Je voyais des hommes qui rendaient les femmes belles. Au début je coiffais les hommes, donc je me suis dis pourquoi ne pas embrasser la coiffure féminine », raconte-t-il. Ainsi, au départ, il a tenté de faire la coiffure mixte avant de choisir d’exercer uniquement dans la coiffure féminine.

A en croire parfait design, tout va bien : « Honnêtement, je n’éprouve aucune gêne à dire que je fais de la coiffure pour femme. Au contraire, je suis fier de mon métier et je n’ai pas à le cacher ou à en avoir honte », dit-il. Selon lui, la coiffure est un métier qui marche, en fonction des périodes. Il y a des moments où il y a du marché comme pendant les fêtes, et des moments où le marché est lent, fait-il savoir.

Ce métier, de son avis, nourrit son homme. « Je ne peux pas estimer mon gain mensuel parce que cela varie, mais en tout cas, ça va », ajoute-t-il.

Parfait Nikiéma

« Parfait design », compte plus d’une vingtaine d’employés, dont des hommes et des femmes. Salam Zongo, un employé est content de travailler dans ce salon. « Cela fait plusieurs mois que je suis à « Parfait design »et j’apprends beaucoup de choses sur le métier de coiffeur ». Il effectue des voyages au Nigeria et des commandes à Lomé pour se ravitailler en mèches. Les prix de ses perruques vont de 10 000 à 400 000 francs CFA.

Cidric Guigma

www.bf1news.com

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