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Côte d’Ivoire: « deux sites de transit » aménagés pour les réfugiés burkinabè

Le Conseil National de sécurité (CNS) ivoirien a décidé d’aménager « deux sites de transit » pour accueillir les quelques 18 000 réfugiés du Burkina Faso fuyant les attaques terroristes. L’annonce a été faite le mercredi 12 avril 2023 dans le communiqué final de la réunion du CNS présidé par le président Alassane Ouattara au Palais de la Présidence ivoirienne.

Face à la hausse du nombre de déplacés qui fuient les violences au Burkina Faso, le Conseil national de sécurité ivoirien a annoncé l’« aménagement en cours de deux sites de transit dans les départements de Ouangolodougou (Nord) et Bouna (Nord-Est) ». Ces sites seront destinés à les « accueillir provisoirement » dans l’attente de leur retour dans leur pays d’origine.

Ce sont au total 18 846 réfugiés qui ont été accueillis par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Selon le CNS, les personnes recensées sont pour l’instant « accueillies par les communautés locales » dans le Nord et dans le Nord-Est de la Côte d’Ivoire.

Il ajoute que certains de ces réfugiés ont été accueillis par des proches ou des parents dans cette région où les mêmes familles habitent parfois de part et d’autre des 620 km de la frontière qui sépare les deux pays.

Pour ce qui concerne, l’afflux de réfugiés en provenance du Burkina Faso, le Conseil National de Sécurité dit noté avec satisfaction, le démarrage de la mise en place d’une assistance humanitaire en faveur de ces personnes, qui ont été accueillies par les communautés locales, dans les zones Nord et Nord-Est de la Côte d’Ivoire.

Réunion du Conseil National de sécurité (CNS) ivoirien le 12 avril 2023

Remerciant, les communautés hôtes pour le bon accueil réservé à ces réfugiés, de même que tous les acteurs impliqués dans ce dispositif d’assistance humanitaire, le Président ivoirien Alassane Ouattara en tenant compte des aspects sécuritaires, a instruit le Secrétaire Exécutif du Conseil National de Sécurité de s’assurer d’une coordination adéquate des diverses interventions humanitaires, aux niveaux central et local.

Cette initiative intervient quelques jours après le discours du président de l’Assemblée législative de transition (ALT), Dr Ousmane Bougouma à l’occasion de la 14e Assemblée parlementaire de la francophonie tenue les 3 et 4 avril 2023 à Abidjan. Dans son intervention, il avait rappelé la priorité de lutte contre le terrorisme et la nécessité pour les pays africains de soutenir le Burkina.

« Le peuple burkinabè ne demande que la paix. Et si au niveau de la francophonie, vous n’êtes pas capable de comprendre cela et d’apporter un soutien au besoin, ne soyez pas étonné qu’à la fin de cette situation, le Burkina Faso vous tourne le dos parce que c’est dans ces situations difficiles que l’on connaît qui est son ami, qui est son frère », avait-il déclaré.

Dr Ousmane Bougouma, président de l’Assemblée législative de transition (ALT)

Et de conclure que « Le souhait que nous avons, c’est que plus jamais il y ait de transition au Burkina Faso. Nous avons conscience qu’il nous faut la démocratie, une vraie démocratie et pour ça, nous avons surtout besoin de l’appui de nos pays frères ».

Tatiana Kaboré

www.bf1news.com

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