Le ministre en charge de la communication, Jean Emmanuel Ouédraogo, est revenu ce 30 mars 2023 sur la suspension du média France 24 et sur la remise en cause de la liberté d’expression au Burkina Faso.
Selon Jean Emmanuel Ouedraogo, en ce qui concerne cette suspension : « Il ne s’agit nullement de remettre en cause la liberté d’expression». «Nous sommes dans un contexte où nous avons un pays souverain, un pays qui aujourd’hui est attaqué dans ses fondements. Ce qui est en cause aujourd’hui, c’est l’avenir, l’existence de notre pays.» a déclaré Jean Emmanuel Ouedraogo. Le porte-parole du gouvernement a rappelé que la liberté de presse et d’expression a été chèrement acquise au Burkina Faso et qu’il ne viendrait à l’esprit de personne de la remettre en cause. Toutefois, Jean Emmanuel Ouédraogo fait savoir que lorsque l’heure de la remise en cause de l’existence du Burkina Faso sonne, les pratiques journalistiques doivent être réglées sur l’accompagnement de la lutte pour la reconquête du territoire national.
Aujourd’hui, nous avons des groupes armés terroristes qui se sont donnés pour mission la perte du Burkina Faso en s’attaquant aux symboles de l’état, à nos citoyens innocents qui ne demandent qu’à vivre paisiblement dans leurs contrées a-t-il déclaré. Dans son intervention, le ministre de la communication Jean Emmanuel fait savoir qu’aujourd’hui, si un journaliste ou un média, dans l’offensive générale qui est lancée pour la reconquête de notre territoire, estime qu’au nom de la pratique journalistique, il a le devoir d’être objectif en se mettant à équidistance entre notre pays, entre les forces armées nationales et les groupes armés terroristes, je pense que «c’est son interprétation». «Mais nous estimons aujourd’hui qu’il n’y a pas de position médiane dans cette guerre qui est engagée.» Jean Emmanuel Ouedraogo. Aujourd’hui, il s’agit d’une chose dixit le ministre : « soutenir l’offensive de reconquête de notre territoire. (…) Il n’est nullement question de chanter les louanges de son Excellence le Capitaine Traoré ou de son gouvernement. »
A l’endroit des journalistes, a entendre le ministre, il faut que tous les Burkinabè, y compris les journalistes, qui sont aussi des Burkinabè, puissent accompagner cet effort de reconquête de notre territoire. Parce que c’est cette action également qui garantit nos libertés individuelles, nos libertés d’opinion et nos libertés d’expression.