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Fespaco 2023: «I Have a Dream», un spectacle riche en couleur et en émotion

Le clap de la 28e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) a été donné le samedi 25 mars 2023 dans la cuvette du palais des sports de Ouaga 2000. C’est sous une ambiance riche en émotions et en couleurs que le top départ de la fête du 7e art africain a été donné.

C’est dans une salle pleine et sous le regard des premiers ministres burkinabè et malien, avec à leurs côtés leurs ministres en charge de la Culture ainsi que plusieurs autres personnalités venues d’Afrique et des autres contrées que s’est déroulée la cérémonie officielle d’ouverture de cette 28e édition du FESPACO. Placée sous le thème, « Cinéma d’Afrique et culture de la paix », la cérémonie a été ponctuée par plusieurs étapes.

Après l’entrée des officiels ainsi que des premiers ministres du Burkina Faso et du Mali, place est donnée au spectacle d’ouverture du chorégraphe burkinabè Serge Aimé Coulibaly. Dénommé «I Have a Dream», le spectacle est présenté selon Serge Aimé Coulibaly comme un «Hymne pour l’espoir, la résilience et la paix ». C’était un spectacle rythmé avec des sons, des images, des récits, de la lumière et des vidéos qui ancrent le souffle du pays dans le marbre de la paix et de la sécurité.

Joué avec 150 enfants, 60 danseurs, 10 Acrobates des artistes tels que Floby, Marie Gayéri, Salif Kienou du Burkina, Sidiki Diabaté (Mali) ainsi que la Troupe Zoodo de Ganta, Chœur vox Christi, Doueslik et Ai Keita, le spectacle avait aussi pour objectif selon le chorégraphe d’affirmer la résolution du peuple burkinabè et africain en général à sculpter lui même les chemins que nous voulons arpenter. Mais, il s’est agi aussi de tendre au monde, des récits, des paroles, des images, des mouvements, des imaginaires qui restituent la beauté et l’humanité africaine. Tous les ingrédients étaient rassemblés pour célébrer en grande pompe cette biennale du cinéma africain.

20 Millions de VDP…

Dès les début du spectacle sur l’écran géant mis pour la circonstance surgit le premier tableau du spectacle présentant un déroulé d’un pan de l’histoire de l’Afrique. A la suite le second tableau, lui, installe un dialogue entre le personnage en animation Ai Keita et Sarraouina accompagnée par deux (2) cavalières.

Le troisième tableau intitulé 20 Millions de VDP montre une chorégraphie trépidante d’une soixantaine(60) de danseurs avec la Troupe Zoodo de Ganta et Marie Gayéri montrant le courage, la force et la bravoure de la jeunesse, mais également la résilience, des hommes et des femmes du Faso.

I have a dream (J’ai un rêve)…

C’est l’intitulé du 4e tableau. Joué avec la chorale Chœur Vox Christi et Doueslik, c’était une simulation d’un tournage de film dans lequel les chanteurs simulaient une marche de protestation dans l’espace. Cette scène finit par un mot en vidéo de Sembène Ousmane sur le cinéma Africain.

Pour donner une autre couleur à la cérémonie, le Tableau 5 est mis en œuvre. Il retrace les péripéties d’un combattant invincible et est mis en œuvre sur les notes de la chanson Weedo chantée par l’artiste burkinabè Floby avec à ses côtés une cinquantaine de danseurs et une dizaine d’acrobates. Une autre chorégraphie dénommée « la paix une quête perpétuelle » est animée par le titre Soran de Floby qui est cette fois accompagné par 150 enfants habillés en blanc et des acrobates autour du symbole de la paix.

Un espoir, une union…

Cette séquence est ouverte par le jeune artiste burkinabè Salif Kienou rejoint sur scène par Sidiki Diabaté. Elle traduit selon Serge Aimé Coulibaly une sorte de transmission générationnelle. Tout en fusion et en harmonie, leurs voix montent et portent cet appel à l’Espoir et à l’Union entre les Peuples, à la Fraternité entre le peuple burkinabè et le peuple malien. Ils sont par la suite rejoints sur scène par tous les artistes venant de tous les côtés et déroulant des figures. Le spectacle se termine par un retour sur scène de l’artiste malien Sidiki Diabaté.

Dernier à prester, à l’aide de la Kora( instrument de musique), Sidiki Diabaté fait entonner les hymnes nationaux du Burkina Faso et du Mali.

Tous ensemble la main droite sur la poitrine chantaient au rythme de la mélodie. Assis en face du podium les autorités présentes à l’instar des autres personnalités et invités de cette édition, ont encouragé les artistes par des applaudissements. Avant de quitter la scène, l’artiste malien a invité les autorités maliennes et burkinabè à ne pas échouer.

Quelques appréciations…

Au terme de la cérémonie, Evelyne Ily Juhen, actrice et productrice, dit être émue d’être là comme à chaque fois. Elle dit être en compétition cette année avec le long métrage «Mami Wata» de ‘Fiery’ Obasi où elle tient le rôle principal. «En plus nous avons notre pays invité d’honneur qui nous a proposé un beau spectacle.

Anita Zongo, étudiante en information et communication à confié que c’est sa première fois de participer à une cérémonie d’ouverture du FESPACO. Elle dit apprécier l’organisation dans son ensemble.

Pour Mariam Sissoko, étudiante Conservatoire des Arts et Multimédia Balla Fasséké Kouyaté du Mali, une rencontre aussi grande du cinéma africain ne pouvait se faire raconter. «Venir voir tout ce qu’il y a de beau à partager par les cinéastes africains, rencontrer ses idoles et bénéficier du partage d’expériences vaut le coup de braver toutes les insécurités qui puissent exister», a-t-elle déclaré.

C’est durant une semaine que va se tenir la fête du cinéma africain. Créé en février 1969, ce sont 170 films qui sont en compétition pour cette 28e édition du Fespaco. 15 films long métrage sont en compétition pour l’Etalon d’Or de Yennenga dont un film de la Burkinabè Apolline Traoré, titré «Sira ». C’est un film de 120 minutes qui évoque le combat de Sira contre des terroristes.

Tatiana Kaboré

www.bf1news.com

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