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Côte d’Ivoire : Une vingtaine de mort survenue dans une tragique épidémie.

Dans sa parution du jour, Africanews est revenu sur l’histoire tragique d’une épidémie de bactéries qui a frappé le village de Kpo-Kahankro, dans le centre de la Côte d’Ivoire. 

Ces deux derniers mois, une vingtaine d’enfants du village sont subitement décédés des suites d’une infection à une bactérie, le clostridium. 

Entre croyances mystiques et épidémie de bactéries, les villageois sont rongés par l’inquiétude et la peur de voir leur progéniture disparaître à jamais.

©Africanews

C’est la stupeur dans le village de Kpo-Kahankro dans le centre de la Côte d’Ivoire.

Le 2 décembre 2022, six enfants se sont soudainement mis à vomir, à se raidir, les yeux révulsés avant de mourir brutalement quelques heures plus tard. 

Fin janvier, à peine le choc retombé dans le village, une quinzaine de personnes, une majorité d’enfants et quelques personnes âgées, meurent subitement dans les mêmes circonstances.

De part et d’autres, c’est l’émoi dans le village, des villageois fuient le village, les écoles se ferment, les marchés se vident ainsi que les rues. La psychose s’installe et les supputations vont bon train sur l’origine du mal. 

Ils pleurent leurs enfants disparus et ceux à disparaitre si rien est fait.

Dès lors, les théories commencent à fuser.

Pour les villageois, il n’y a aucun doute, le village est victime d’un sort. Il faut trouver le coupable et le punir. 

A Kpo-Kahankro, la question ne fait aucun doute; c’est un fétiche, un objet aux pouvoirs mystérieux, chez François Kouame Kouadio, un notable du village, qui est à l’origine des malheurs qui frappent la communauté.

©Africanews

Alerté, le gouvernement ivoirien a lancé manu militari, une enquête pour déterminer les circonstances entourant les morts. 

Face à la crise, des membres du gouvernement se sont déplacés à plusieurs reprises à Kpo-Kahankro. 

A l’issue de l’enquête, un fétiche a été sorti de terre début février et des autopsies menées sur certains cadavres.

Conclusion, pour le gouvernement, il s’agit d’une contamination au clostridium, une bactérie qui aurait été retrouvée sur le fétiche et qui peut provoquer des symptômes sévères sur les enfants et personnes âgées. Le bilan officiel est de 16 morts, les villageois en comptent eux 21, dont 18 enfants.

A la question de savoir comment la contamination au clostridium a pu se propager chez autant d’enfants dans le village, le gouvernement ivoirien fait savoir : « Il suffit qu’un enfant ait été en contact avec la bactérie puis qu’il mette ses mains à sa bouche pour tomber malade. Il peut contaminer des jouets, des objets et donc d’autres enfants » a expliqué Joseph Bénié Bi Vroh, directeur de l’Institut national de l’hygiène publique (INHP) qui a supervisé les analyses.

Suite aux événements, plusieurs habitants de Kpo-Kahankro ont quitté le village et les écoles ont été fermées. L’eau courante a été coupée pendant plusieurs jours pour mener des analyses complémentaires.

Depuis là découverte du fétiche et des causes de l’épidémie, les mesures ont été prises par le gouvernement ivoirien, arrêtant par ricochet les morts dans le village.

Toutefois, c’est un calme précaire qui règne dans Kpo-Kahankro. Les villageois craignant toujours pour leur vie et pour celle de leurs enfants. Tous les doutes n’ont pas encore été dissipés malgré les conclusions du gouvernement. 

A écouter les habitants de Kpo-Kahankro, la peur subsiste car entre les deux carnages , il y a eu un mois d’intervalle par conséquent la mort peut encore frapper à tout moment.

BF1NEWS

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