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Agroalimentaire : nourrir le monde sans l’empoisonner

L’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a organisé un atelier de lancement d’un projet pour soutenir les petites et moyennes entreprises (PME). Il s’agit du projet de renforcement des normes de sécurité sanitaire des aliments. Une (1) personne sur dix (10) tombe malade à cause des aliments contaminés et environ 420 000 en meurent chaque année dont près d’un tiers sont des jeunes enfants selon l’OMS.

Dauda Sau le représentant de la FAO au Burkina Faso à gauche et à droite Abddoulaye Tall ministre du développement industriel, du commerce, de l’artisanat et des petites et moyennes entreprises du Burkina Faso.

Le Burkina Faso, le Niger et le Sénégal sont les pays bénéficiaires du dit projet. Les acteurs de l’agroalimentaire (PME agroalimentaires, agriculteurs) de ces pays, vont bénéficier d’un renforcement de capacités sur les normes de sécurité sanitaire des aliments. Le choix des PME agroalimentaire n’est pas anodin. Celles des pays sahéliens gèrent 80% de la consommation alimentaire et 96% des chaines d’approvisionnement locales. Il est important qu’elles comprennent et respectent les contrôles réglementaires des denrées alimentaires, les mesures sanitaires et phytosanitaires, les normes alimentaires, les bonnes pratiques d’hygiène, etc. L’impact direct attendu est l’amélioration de la compétitivité des PME du Sahel, en particulier les PME gérées par des femmes et des jeunes. Pour le représentant de la FAO au Burkina Faso, monsieur Dauda Sau, ce projet apportera un soutien significatif aux pays sahéliens à prendre part à la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLCAF).

Daniel NDOYE, représentant de la BAD

Selon Abddoulaye Tall Ministre du Développement Industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des Petites et Moyennes Entreprises du Burkina Faso, « les questions de sécurité sanitaire des aliments constituent un défi persistant pour la santé et le bien-être de nombreuses populations ». Les maladies d’origine alimentaire demeurent une cause de morbidité majeure et non négligeable. Sur le plan économique, ces maladies imposent des coûts élevés aux pays en développement. « Jusqu’à 110 milliards de dollars en perte de productivité et en traitements médicaux rien qu’en 2016 » explique Abddoulaye Tall. Les pertes de productivité dues à la contamination des aliments sont estimées à 16,7 milliards de dollar par an en Afrique. A tout cela s’ajoute la faible participation du continent aux marchés agroalimentaire régionaux et mondiaux. Pourtant le potentiel du secteur est élevé.

Les participants à l’atelier de lancement du projet « Renforcer les normes de sécurité sanitaire des aliments pour améliorer la compétitivité des PME du Sahel »

Le projet est financé par la Banque Africaine de Développement (BAD) et va durer 3 ans. Pendant deux jours, c’est-à-dire du 22 au 23 septembre, les parties prenantes clés du système de sécurité sanitaire des aliments vont réfléchir à la mise en œuvre et au mécanisme d’appropriation du projet. A l’issu des travaux, un plan d’action pour l’année 2022 sera validé. Le Niger et le Sénégal se sont faits représentés par les points focaux du bureau de la FAO et des autorités compétentes.

Yenntéma Priscille

www.bf1news.com

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