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Sécurité alimentaire : le CILSS commémore sa 37ème Journée

Le 12 septembre de chaque année, la communauté sahélienne célèbre l’anniversaire de la création du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS). Le thème de cette année est ‘’ l’élevage face à l’insécurité civile au sahel et en Afrique de l’Ouest’’.

Innocent KIBA le ministre de l’agriculture, des ressources animales et halieutiques a présidé la cérémonie marquant cet anniversaire à Ouagadougou. Créé en 1973 suite aux grandes sécheresses au Sahel, l’organisation sous régional CILSS intervient dans la lutte contre l’insécurité alimentaire, nutritionnelle et de la désertification au Sahel et au-delà. Cette organisation a pour objectif de mobiliser les populations sahéliennes et la communauté internationale autour de l’aide d’urgence et de la mise en œuvre des programmes dans différents domaines. Des domaines tels que l’agriculture, l’élevage, l’hydraulique, l’environnement, le transport, etc.

Pour ce 37ème anniversaire, la réflexion porte sur l’élevage. « L’élevage est connu comme un secteur économique important de nos pays, du fait de son importance dans la création de richesses et d’emplois. Pour les pays sahéliens le secteur de l’élevage contribue pour 10 à 15% du PIB des Etats et environ 25% du PIB agricole de la région » affirme le Général Mahamat Idriss Deby Itno, président de la république du Tchad et président en exercice du CILSS.

Cependant, l’insécurité civile impacte négativement les pratiques de l’élevage des pays sahéliens.  « Depuis 2012, l’insécurité civile sévit dans les zones traditionnelles d’élevage où sont enregistrés des conflits agriculteurs-éleveurs, le terrorisme, le vol de bétail, le trafic de tout genre, la circulation des armes légères transfrontalières » explique le président en exercice du CILSS. Le ministre Innocent KIBA note que « ces dernières années, le secteur de l’élevage rencontre beaucoup de difficultés. Des éleveurs ont été dépossédés de leurs cheptels. Il y a des questions d’insécurité au niveau des axes de transhumance et surtout de la stigmatisation des acteurs ».  

Selon le Dr Abdoulaye Mohamadou secrétaire exécutif du CILSS, cette commémoration est une occasion de faire le point et de mettre en place « un plaidoyer auprès de tous les acteurs pour prendre conscience de cette réalité qui affecte au-delà des éleveurs et agropasteurs, toute notre région».

 A travers le thème de l’année, le CILSS lance un appel à tous les acteurs clés, les décideurs politiques, les partenaires au développement, les acteurs étatiques et non étatiques, les pays du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest. Un appel à plus d’engagement, pour relever le défi du développement auquel l’élevage et le pastoralisme sont confrontés dans ce contexte de crise sécuritaire. Dans ce sens, le CILSS avec l’accompagnement de ses partenaires a conduit des actions visant à sécuriser l’accès des pasteurs et agro pasteurs aux ressources naturelles.

Le CILSS met en œuvre un nombre croissant de projets multi-acteurs tels que le Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS) ou encore l’Initiative sur l’irrigation au Sahel (SIIP). Il anime également avec le Secrétariat du Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest (CSAO), le Réseau de prévention des crises alimentaires (RPCA). Notons que le CILSS a progressivement élargi son champ d’actions du Sahel aux pays côtiers et compte aujourd’hui 13 pays membres. Des pays membres que : le Bénin, le Burkina Faso, le Cap Vert, La Côte d’Ivoire, la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, le Tchad et le Togo.

Yenntéma Priscille

www.bf1news.com

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