Le cadre de concertation du projet d’appui au processus de réconciliation nationale a tenu une rencontre mercredi 31 août 2022. L’objectif était de présenter le plan annuel de travail de 2022 et les états d’exécution physique et financière du projet. Une présentation qui va aboutir à des échanges, des suggestions et des recommandations en vue d’une meilleure poursuite des activités du projet.
Le présent projet est intitulé « projet d’appui au processus de réconciliation nationale au Burkina Faso« . Le but est d’accompagner le gouvernement burkinabè dans la réconciliation nationale et la cohésion sociale. « Ce projet vient consolider et évaluer ce qui a été fait et ce qui est en cours d’exécution. Il s’agit aussi de mettre en perspective qu’est-ce qu’il faut faire pour parvenir à la réconciliation nationale » nous confie Barry Mamoudzou Directeur de cabinet du Ministre d’État auprès du Président du Faso, chargé de la cohésion sociale et de la réconciliation nationale.
Débuté en décembre 2021, le projet a permis la tenue des concertations communales, des conférences régionales, l’élaboration de la stratégie de la réconciliation nationale, de la stratégie de la cohésion sociale, de la stratégie de la prévention de l’extrémiste violent et leurs plans d’action. De même, le pacte du vivre ensemble et les documents de mise en œuvre ont été élaborés.
Parmi les structures qui ont soutenu le gouvernement dans ce sens, nous avons le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droit de l’Homme (HCDH). Le rôle du système des Nations Unies dans ce processus de réconciliation nationale est d’offrir son aide, de présenter des options et de fournir des informations sur ce que d’autres pays avaient fait dans des circonstances analogues. Isabelle Tschan la représentante du PNUD a ajouté que le PNUD appui le gouvernement et la population burkinabè vers l’atteinte des objectifs du développement durable (ODD). « Ce projet s’inscrit dans l’atteinte des objectifs durables qui sont la paix, la justice et la transparence. Nous appuyons tout le processus. Avant l’élaboration du projet, nous avons appuyé le ministère en charge de la réconciliation nationale pour les consultations communales et régionales » a-t-elle affirmé.
Au total 1400 personnes ont été interviewées dont 700 femmes et 200 personnes déplacées, pour la mise en place de la stratégie nationale.
« Nous avons aussi aidé le ministère pour que le processus de réconciliation nationale soit le plus inclusif et participatif possible. Donc toutes les couches de la population burkinabè sont impliquées et ont la possibilité de contribuer à ce processus. C’est un processus qui prend du temps mais c’est important de prendre le temps pour assoir un processus qualitatif et inclusif. Suite aux consultations, aux différentes stratégies et plan d’action il va s’agir maintenant de la mise en œuvre » renchérit Isabelle Tschan. Les partenaires reconnaissent tout de même qu’il n’y a pas de « panacées universelles » pour promouvoir la réconciliation nationale et qu’il existe un large éventail d’approches applicables selon le contexte des pays. C’est pourquoi ils appellent tous les burkinabè à s’impliquer dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de la réconciliation.
Le projet va durer 24 mois, (du 9 décembre 2021 au 9 décembre 2023) sous l’appui financier du Fonds de Consolidation de la Paix de Nations Unies (PBF). Ce projet est conforme à l’article 17 du décret N02021-1383/PRES/PM/MEPF du 31 décembre 2021 portant règlementation générale des projets et programmes de développement exécutés au Burkina. A la fin du projet, le souhait de toutes les parties prenantes est qu’on arrive à une paix et un développement durable au Burkina.
Yenntéma Priscille
www.bf1news.com
