En 2004, il quitte le Passoré, son village, pour rejoindre la capitale Ouagadougou dans l’espoir de poursuivre ses études secondaires. Mais faute de moyen et de soutien, il abandonne son rêve et se lance dans la vitrerie. Nous sommes allés à sa rencontre ce mercredi 24 août 2022.
Nous arrivons à l’atelier de Norbert Kafando à 08h. Sur les lieux, deux jeunes garçons sont occupés à installer des vitres. Le propriétaire de l’atelier, la trentaine, nous accueille avec un large sourire. « Je suis ici depuis 2012 mais j’ai commencé mon apprentissage depuis 2005 » nous lance-t-il. Norbert Kafando évolue actuellement dans le domaine de la vitrerie aluminium encore appelé la menuiserie métallique. « Nous fabriquons des ouvertures à base de fer et d’aluminium. On coupe et on rassemble le fer pour en faire des portes, des fenêtres et des grilles de protection ».
Il nous raconte comment il est rentré dans ce domaine. « Je suis venu à Ouagadougou pour poursuivre mes études. Malheureusement je n’ai pas pu continuer pour des raisons financières. J’ai donc décidé d’arrêter et de vendre de l’eau avec des barils. Un jour, j’étais en train d’aller au robinet pour puiser l’eau et servir un client quand un homme m’a croisé. Il m’a posé des questions. Après, il m’a invité dans son atelier. Il m’a demandé de venir travailler avec lui en tant qu’apprenti et c’est ainsi que j’ai commencé la menuiserie métallique en 2005 ». Après avoir travaillé pendant 04 ans avec son patron, le jeune homme ouvre son propre atelier en 2012.
Norbert Kafando vend également des miroirs. Sur la façade de son atelier, on peut lire ‘’Miroiterie-Kafando, aluminium miro-K vitrerie’’. Mais contrairement à ce que l’on pense, Norbert ne fabrique pas des miroirs. « Ici je ne fabrique pas des miroirs. Mais j’achète chez le magasinier, j’encadre et je revends. On peut fixer également dans les maisons à la demande des clients ». Selon les explications de Norbert Kafando, le miroir est vendu sur un contour de 3m30 sur 2m25. Son rôle consiste alors à découper la matière en 160 m sur 80 pour les miroirs de salon et 60 m sur 60 pour ceux des toilettes afin de les revendre aux clients. En cas de manque de miroir, « nous utilisons de l’antelio bronzé, une autre matière, pour peindre et revendre » confie-t-il.
Il convient de rappeler que Norbert Kafando travaille sur commande avec une équipe à son service. Actuellement, il emploie 05 personnes notamment de jeunes garçons dont 01 étudiant, 02 élèves et 02 jeunes sans emplois. Selon lui, le métier nourrit son homme car c’est grâce à son activité qu’il arrive à subvenir aux besoins de sa famille.
Sanata GANSAGNE
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