Adieu les mèches brésiliennes, les cheveux humains, les produits défrisants, les crèmes lissantes…bref tout ce qui contribue à modifier l’aspect physique de leurs cheveux, des femmes ont faits le choix de les mettre à la poubelle. Au marché, en circulation, dans les entreprises ou encore à la maison, de plus en plus, on peut voir partout des jeunes filles et femmes burkinabè exhiber fièrement leurs chevelures coiffées de diverses manières. Des coiffures qui valorisent à la fois l’identité africaine et les cheveux crépus.
A Ouagadougou, ce sont les dreadlocks qui sont à la mode en ce moment. Devant les salons de beauté, il faut souvent suivre un rang pour se faire belle. Pour d’autres, il faut passer par un rendez-vous pour rencontrer son coiffeur ou sa coiffeuse. Cet engouement autour de ce nouveau style capillaire à susciter l’avènement d’un nouveau business dans le secteur des coiffures et qui fait le bonheur des promoteurs et promotrices de salon de beauté. Mais il faut dire que les salons spécialisés dans le Nappy au Burkina Faso notamment à Ouagadougou se comptent du bout des doigts. Les quelques rares salons qui ont réussi à se spécialiser sont entre autres : Miss Nappy, Asma Zone, Red’s Look, Afro Kô, Black and Kpata, Black Roots Salon, Ouedelson coiffure et bien d’autres. On retrouve également des salons spécialisés en nappy dans d’autres ville du Burkina.
Ces salons offrent leurs services selon un tarif bien défini. Mais il convient de rappeler que même si les coûts restent relativement élevés, ils ne semblent pas être un frein pour beaucoup de femmes du fait de la vulgarisation de ces tresses dans les quatre coins de la capitale. Ainsi, pour se faire des dreadlocks avec les cheveux uniquement, il faut débourser entre 25 000F et 100 000F. Des prix qui varient en fonction de nombreux facteurs tels que le volume des cheveux, leur longueur et aussi des exigences des clientes.
A côté des dreads qui constituent la coiffure la plus prisée en ce moment, il y’a les Twist encore appelés Vanilles qui se réalisent avec deux brins de cheveux. L’afro ; les traditionnelles nattes africaines, les Bantus Knouts et les wash and go…, autant d’idées simples et pratiques de coiffure pour rester belle et naturelle comme le mouvement le promeut.
Un mouvement qui gagne du terrain au pays des hommes intègres
Le mouvement Nappy gagne du terrain au Burkina Faso avec la création d’un concours dénommé ‘’Miss Nappy’’ initié en 2017 pour magnifier la femme burkinabè et par-dessus tout, la beauté noire. En 2020, un festival dénommé ‘’Festy Nappy Ouaga’’ a vu le jour en vu de permettre à des jeunes entreprenantes dans le domaine de la cosmétique, du capillaire, de vêtements et de l’agro-alimentaire made in Burkina d’exposer leurs produits. En 2015, un atelier cocktail Nappy a été organisé pour aider toutes celles qui souhaitent entretenir leurs cheveux naturels. Il convient d’ajouter que de nombreux blogs et pages se créent de plus en plus sur les réseaux sociaux pour exposer des astuces et contribuer à promouvoir le mouvement Nappy au Burkina Faso. En rappel, le mouvement Nappy est né aux Etats-Unis dans les années 2000 et désigne des femmes noires souhaitant conserver leurs cheveux crépus.
