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Le SYNATRAME (syndicat national des travailleurs des mines et de l’énergie) exprime son ras-le-bol

La part des industries extractives dans le PIB est passée de 11,12% en 2018 à 16, 20% en 2021. Malgré le grand apport du secteur des mines au développement socio-économique du pays, il connaît des difficultés majeures.  Des difficultés qui pèsent lourdement sur l’optimisation des profits du pays.

C’est pour faire connaitre les difficultés du secteur des mines fusionné au ministère de l’énergie que le SYNATRAME a tenu une conférence de presse à la Bourse du travail le jeudi 19 janvier. << Le Ministère de l’Énergie, des Mines et des carrières se meurt et le pays avec. Nous saisissons cette occasion pour dépeindre l’état moribond dans lequel se trouve le ministère et prendre l’opinion Nationale et Internationale à témoin car, nous ne voulons pas nous rendre complices de cette tragédie>> a laissé entendre le Secrétaire Général Augustin Sebgo.

A cause de l’insécurité, certaines zones sont inaccessibles. Résultats, les acteurs du ministère ont du mal à effectuer certaines missions de suivi contrôle et d’inspection. A cela s’ajoute, la fermeture et l’arrêt de certaines mines industrielles, la perturbation dans la poursuite des travaux de recherche géologique et minière, l’accentuation de l’anarchie dans le sous-secteur de l’exploitation artisanale.

Les difficultés ne sont pas uniquement d’ordre sécuritaire. La gestion institutionnelle constitue un défi majeur à relever selon le syndicat.  Le secteur des mines et de l’énergie souffre de l’instabilité institutionnelle du fait des scissions et fusions à répétition. Cela dénote d’un manque de vision globale du secteur (Energie et Mines) pour le SYNATRAME. Quand aux autres difficultés, le syndicat note la faible allocation budgétaire, la mise à disposition tardive des moyens financiers pour mener les activités et le manque de vision dans les plans de carrière des agents.

Pourtant, le secteur des mines constitue avec celui de l’énergie un outil de soutien à la croissance économique. Ils représentent l’un des plus importants greniers de l’État. Le Burkina Faso enregistre de nos jours quatorze (14) mines industrielles en production, cinq (05) mines en construction, dix-neuf (19) mines semi-mécanisées, quatre-cent-trente-sept (437) permis de recherche avec plus d’une vingtaine de projets avancés. La part de ces industries extractives dans le PIB est passée de 11,12% en 2018 à 16, 20% en 2021. Le nombre d’emplois directs et indirects créé, est passé de 8,38% en 2018 à 14,90% en 2022. En dehors de ces chiffres, des milliards issus du fond minier de développement local sont reversés chaque année aux différentes communes.

Le SYNATRAME, n’a pas seulement énoncé les difficultés, il a proposé quelques solutions. Parmi leurs solutions, il y a le fait de rendre effective la présence permanente des agents sur les mines industrielles pour le suivi de la production, de renforcer l’ancrage institutionnel du ministère en stoppant les fusions et scissions à répétition pour implanter sur un long terme la vision sur le secteur, de mettre en place un fond d’intervention permanent et de créer une fonction publique minière et énergétique adaptée aux exigences du secteur.

Yenntéma Priscille

www.bf1news.com

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