Véronique KOALA a eu l’ingénieuse idée de produire un champignon comestible au Burkina : le pleurote. Il remplace valablement la viande et le poisson. Elle entend introduire le champignon dans les habitudes alimentaires de tous les burkinabè.
« Avec les pleurotes, plus besoin de la viande ou du poisson dans notre repas. Ils se cuisinent le plus simplement possible » tels sont les propos de Véronique KOALA, promotrice de la Tanière des pleurotes. Les pleurotes sont des champignons comestibles à pieds courts avec une chair molle. Ils contiennent les mêmes valeurs nutritionnelles que la viande et le poisson notamment les vitamines B3, B6, B5 et B9. Ils sont riches en protéines, glucides, lipides et fibres alimentaires. En plus de cela, ils ont le même goût que la viande et se consomment sous plusieurs formes : fraiches, sèches et en poudre. Selon les explications de Véronique KOALA, les pleurotes conviennent à tout type de plat notamment le riz gras, le soupe, les gratins, les pizza…Ils peuvent être préparés également sous forme de brochette, d’omelette et sautés à l’huile. En plus de substituer à la viande et au poisson, le champignon comestible est un produit bio sans organismes génétiquement modifiés.
Dans le souci de garantir une alimentation saine, équilibré et à moindre coût au burkinabè, elle a initié un projet dénommé ‘’La Tanière des Pleurotes’’ en début de l’année 2022. « Ce projet évolue dans la myciculture, la culture des champignons comestibles » explique l’entrepreneure. Sa technique culturale est le hors sol. Elle conditionne les rafles de maïs et le son des céréales humides dans des sachets pour planter ses grains. En seulement 03 semaines, les champignons sont prêts pour la récolte. Véronique KOALA est actuellement en compétition à ‘’Pépites d’Entreprise’’ avec d’énormes ambitions en tête. Présentement, elle espère décrocher le prestigieux trophée de Pépites d’or 2022 afin d’étendre ses produits partout au Burkina Faso. A long terme, elle compte diversifier sa champignonnière et mettre en place une usine de transformation du champignon comestibles. Elle est actuellement en troisième année en science de la vie et de la terre à l’Université Joseph Ki-ZERBO.
Véronique KOALA rêve grand. Mais pour le moment, le champignon comestible n’a pas encore conquis le cœur de beaucoup de burkinabè. Selon la promotrice, ce sont les végétariens, les expatriés et les personnes soumises à des régimes alimentaires excluant la viande et le poisson et quelques ménages qui s’intéressent aux champignons.
Sanata GANSAGNE
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