Les séquelles d’un accouchement par césarienne sont trois fois plus lourdes que celles d’un accouchement par voie basse. La césarienne est pratiquée quand l’accouchement par voie basse peut compromettre la santé ou la vie de la mère et/ou du fœtus. Cependant, 24 % des césariennes réalisées dans les hôpitaux burkinabè où ce geste est gratuit n’étaient pas médicalement justifiées. Cela a été révélé par une étude de l’épidémiologiste Charles Kaboré et la sociologue et sage-femme Clémence Schantz.
Une césarienne qu’elle soit programmée ou d’urgence a des risques sur le bébé et la maman. Cette situation ne diffère pas au niveau de la césarienne de confort. « Opter pour une césarienne de convenance ou de confort, juste pour éviter la douleur et l’épreuve de l’accouchement par voie basse est déconseillé chères dames! » affirme le Pr Charlemagne Ouédraogo Gynécologue Obstétricien.
Selon lui, « les bébés nés par césarienne sont exposés à de grand risque de difficulté respiratoire transitoire et ont parfois besoin d’une réanimation à la naissance. Pour la mère, les principaux risques sont, outre les complications propres au type d’anesthésie, l’infection du site opératoire, l’infection urinaire, la thrombose veineuse profonde qui peut se compliquer en embolie pulmonaire, l’hémorragie qui est l’une des principales causes de décès après l’accouchement. La femme s’expose à des complications chirurgicales comme le placenta accreta (accolement excessif du placenta à la cicatrice de l’utérus). Les cicatrices sur l’utérus peuvent entraîner des complications. Les ballonnements aussi qui sont dérangeants pour la mère ».
Au-delà de ces risques, il y a le fait que dans les accouchements par césarienne, il arrive que la mère et le bébé soient séparés pour des raisons de surveillance maternelle. Cette séparation entre mère et enfant empêche l’attachement affectif dès les premiers moments de la naissance.
Les médecins optent pour la césarienne quand les conditions pour le bébé et la maman sont défavorables pour un accouchement par voie basse. C’est dans ce cas que la césarienne est programmée. Il peut arriver que la femme arrive à la maternité dans un état de choc qui nécessite une césarienne. La césarienne peut être également décidée d’urgence au cours d’un accouchement qui devient difficile. Dans ce cas de figure, il faut agir vite pour éviter le pire.
Si la césarienne n’est indiquée de préférence que dans ces cas, c’est parce qu’elle est une intervention à haut risque. On pratique donc la césarienne quand l’accouchement par voie basse présente des risques pour la mère et le bébé. Un geste qui prévient la mortalité maternelle et néonatale lorsqu’elle est pratiquée à bon escient. Or la césarienne de convenance « est pratiquée sans indication médicale alors que l’accouchement par voie basse est bien possible et ne présente aucun risque, ni pour bébé ni pour maman » explique le Pr Charlemagne Ouédraogo. Selon lui, la raison principale avancée par ces femmes, « c’est d’éviter la douleur et de faire subir à leur périnée l’épreuve de l’accouchement.
Une césarienne est une chirurgie qui consiste à extraire un bébé de l’utérus par incision de l’abdomen et de l’utérus. Malgré qu’elle ait été simplifiée et soit bien maîtrisée par les professionnels du domaine, une césarienne qu’elle soit programmée, d’urgence ou de convenance a des risques sur bébé et maman. La césarienne est recommandée lorsque ses risques sont jugés inférieurs à ceux d’un accouchement par voie basse.
Yenntéma Priscille
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