« Pour nous, il n’y a pas de négociation possible avec l’immoralité. (…) Nous ne négocierons jamais, ni l’intégrité territoriale du Burkina Faso, ni sa souveraineté». C’est du moins ce qu’a déclaré le premier ministre burkinabè Apollinaire Kyélem de Tambéla à l’occasion de son discours sur l’état de la nation le mardi 30 mai 2023 devant les membres de l’Assemblée législative de Transition.
Dans son discours sur l’état de la nation, le premier ministre a indiqué qu’il n’y aura aucune négociation avec les terroristes. «Il y en a qui parlent de négocier avec ces hordes de terroristes. Je suis tenté de dire que ceux qui se ressemblent s’assemblent. Ils ont sans doute des intérêts communs. Chacun peut négocier avec qui il veut, au nom des intérêts qu’il défend. Pour nous, il n’y a pas de négociation possible avec l’immoralité», a martelé le premier ministre burkinabè.
Selon le premier ministre, la seule négociation possible avec les bandits armés est «celle qui se fait actuellement sur le champ de bataille». «Nous ne négocierons jamais, ni l’intégrité territoriale du Burkina Faso, ni sa souveraineté. Nous défendrons notre territoire et nos populations coûte que coûte. Qu’on se le tienne pour dit», ajoute t-il.
De l’avis de Me Apollinaire Kyélem, ce sont les épreuves qui fortifient les nations. Pour lui, «toutes les grandes nations sont passées par des épreuves qui ont renforcé en eux le désir de rester ensemble. Ces épreuves que nous vivons ne doivent pas être perçues comme une fatalité. Elles doivent plutôt nous fortifier et faire de nous une grande nation. Le terrorisme qui nous a été imposé, a fait comprendre à tous les Burkinabè, qu’ils soient du Nord ou du Sud, de l’Ouest ou de l’Est, qu’ils ont un même destin et un même territoire à défendre».
Toujours dans son discours, le chef du gouvernement explique que lorsque les bandits font irruption dans une localité, tout le monde subit le même sort. «Que l’on y soit venu du Nord ou du Sud, de l’Ouest ou de l’Est. Que l’on soit musulman, traditionaliste ou chrétien. Que l’on soit alphabétisé ou analphabète. C’est le même destin pour tous face à ce terrorisme», a-t-il dit.
Pour le patron de la primature, l’hydre terroriste sera bientôt vaincue. «Et notre nation, j’en suis certain, en sortira renforcée. Ceux qui nous l’ont imposé s’apercevront, malgré eux, qu’ils auront abouti à l’effet inverse», a-t-il rassuré.
Tatiana Kaboré
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