Plusieurs médias, dont « Le Monde » et RFI, affirment que la force française Barkhane a tenté d’utiliser le journaliste français à son insu pour tenter de localiser un chef jihadiste, sans empêcher son enlèvement.
Deux mois après la libération du journaliste français Olivier Dubois, une enquête de plusieurs médias, publiée mercredi 17 mai, révèle des zones d’ombre autour des actions de l’armée française avant l’enlèvement du reporter au Mali en 2021.
Selon les informations du Monde , de Libération , RFI et TV5Monde, les militaires de l’opération Barkhane auraient tenté d’utiliser le journaliste à son insu pour tenter de localiser un chef jihadiste, sans empêcher son enlèvement.
La force française Barkhane était informée du projet du journaliste français de rencontrer un dirigeant jihadiste affilié à Al-Qaïda dans le nord du Mali, via un fixeur servant d’indicateur aux armées, selon les auteurs de l’enquête qui ont eu accès à des documents français et maliens relatifs à l’affaire. L’enquête affirme que les militaires ont envisagé d’utiliser cette prise de rendez-vous pour localiser cet émir avant de renoncer en raison des risques encourus.
Libéré en mars dernier, Olivier Dubois avait été kidnappé le 8 avril 2021 à Gao, dans le nord du Mali, par le GSIM, principale alliance jihadiste au Sahel liée à Al-Qaïda.
Cidric Guigma
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