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Mode Burkina Faso: « Je suis tombé et je me suis relevé » dixit Zek Style

« Mieux connaitre les métiers de la mode », c’est autour de ce thème qu’une trentaine d’élèves ont échangé au cours d’un panel, avec le styliste modéliste Zakaria Belem créateur de Zek Style. Un panel qui se tient en marge de la 4ème édition de Ouaga Fashion Week.

Si aujourd’hui les pagnes locaux tels que le Koko Dunda et le Faso Dan Fani connaissent un grand engouement des burkinabè, c’est en partie grâce aux acteurs de la mode. Zakaria Belem est un styliste modéliste. Selon lui, les acteurs de la mode ont retravaillé nos pagnes locaux pour leurs donner une certaine finesse. Ils ont ainsi suscité l’envie de les porter à travers leurs différentes créations. Le styliste, le modéliste, le couturier, le designer textile, le tissage, la broderie, la teinture, sont des métiers parmi tant d’autres de la mode.

Selon le paneliste Zakaria Belem, le styliste est celui qui imagine et dessine des modèles sur papier. Le modéliste lui, crée les formes des différentes pièces du vêtement sur lesquelles le couturier taille l’étoffe avant de coudre.

« En Europe, les métiers de styliste, de modéliste ou encore de créateur de mode et de couturier sont bien distincts. Cependant, en Afrique une seule personne exerce tous ces métier à la fois. Il est difficile de faire la part des choses ici parce que, ce n’est pas sûr qu’un seul métier puisse nourrir son homme dans la mode. Auparavant, il n’y avait pas de styliste. On fessait uniquement la couture et certains ont appris sur le tas. Les modèles étaient importés de l’Europe, mais aujourd’hui, nous avons beaucoup de stylistes et au-delà de ces modèles, il y a nos modèles traditionnels qu’on ressort et qu’on valorise » explique le Zakaria Belem.

Au cours de ce panel, il a également abordé les difficultés et les opportunités liés au stylisme et à la mode de façon générale au Burkina Faso. « Je suis tombé et je me suis relevé. On nous a chassé de nos locaux plusieurs fois, pas parce que nous ne pouvons pas payer, mais parce que nos affaires marchaient. Je me suis retrouvé à un moment où j’avais plus de 17 employés et du jour au lendemain, ils ont décidé de partir car ils ont créé en parallèle un atelier de couture à mon insu » affirme Zakaria Belem. Lui qui habille aujourd’hui des ministres et de nombreux hommes politiques, il exhorte les jeunes à se lancer dans la mode car c’est un domaine porteur qui nourrir son homme.

« J’ai appris beaucoup de chose sur les métiers de la mode et sur le parcours de monsieur Belem Zakaria. J’ai retenu que le styliste crée uniquement les modèles et c’est au couturier de coudre les tenues. Je veux devenir un jour la plus grande styliste » a laissé entendre Ouédraogo Elisabeth l’une des participantes et élève en broderie au lycée professionnel Yennenga. Kounda Sadia rêve également d’être un jour une styliste. Elle étudie au CFAP International où elle fait la couture et dit avoir beaucoup appris sur le métier de styliste.

Kounda Sadia élève au CFAP International

Créé en 1998, Zek Style habille des hommes et des femmes à travers le Burkina et à l’international. Le promoteur conseil aux jeunes de choisir un métier qui les passionne, d’avoir des mentors et de sortir de l’ordinaire. D’autres panels, des masters class, des tables rondes, un Gala d’ouverture, une nuit du coton, une soirée couture sont également prévus lors du Ouaga Fashion Week. Ouvert officiellement le 1er mai, cet festival veut mettre en lumière les créateurs burkinabè.

Yenntéma Priscille

www.bf1news.com

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