L’université Joseph Ki-Zerbo était en ébullition ce jeudi 13 Avril 2023. La raison, des échauffourées entre la Compagnie Républicaine de Sécurité (CRS) et les Étudiants de l’UFR-SVT qui manifestaient contre le nouveau régime général des études appliquée par l’université.
Ce 13 Avril 2023, lorsque vous vous rendez à l’Université Joseph Ki-Zerbo, vous aurez l’impression d’être dans une »zone de guerre ». Des étuis de gaz lacrymogènes, des lance-pierres, des cailloux, des sandales abandonnées ça et là peut-on constater. Durant toute la journée de ce jeudi, les éléments de la Compagnie Républicaine de Sécurité (CRS) et des Étudiants se sont regardés en chiens de faïence. Les étudiants armés de pierres, de lance-pierres et les CRS armés de gaz lacrymogènes.
Selon les étudiants de l’UFR-SVT, ils ont décidé de manifester contre la réforme « nouveau régime général des études » entreprise depuis 2019 sous le Mouvement du Progrès pour le Peuple (MPP) par l’université Joseph Ki-Zerbo.
A cette manifestation qui, a l’origine était pacifique, les premiers responsables de l’université ont opposé la CRS pour disperser les manifestants. Chose que les étudiants ont refusé. La CRS a commencé à utiliser du gaz lacrymogènes, ceux à quoi les étudiants ont répliqué par les jets de pierres. L’un dans l’autre, la tension est montée et la situation est allée de mal en pis conduisant à des échauffourée dans l’enceinte de l’université Joseph Ki-Zerbo.
Pour connaître d’avantage le point de divergence entre les étudiants de L’UFR-SVT et leur administration, nous avons joint un membre de l’ANEB qui nous a expliqué en détail les raisons de cette manifestation.
Il dit ceci : « Cette réforme »nouveau régime général des études » entreprise depuis 2019 sous le MPP et combattue par l’ANEB est tout simplement suicidaire. Comment comprendre que quelqu’un puisse avoir plus de 15/20 de moyenne dans un semestre et à cause simplement du fait d’avoir eu moins de 07/20 dans une matière, il doit forcément reprendre l’année ? Des réformes édictées de l’extérieur pour tout simplement chasser le maximum d’étudiants des universités et si les autorités sont vraiment soucieuses de l’éducation, elles doivent tout simplement y mettre fin. Comment comprendre que dans un contexte sécuritaire difficile où la plupart des étudiants sont des E.D.I, on veuille appliquer au forceps une telle réforme pour encore les chasser de l’Université ? »
Pour l’Union Générale des Étudiants du Burkina Faso (UGEB), cette première manifestation n’est que les prémices de la lutte qui va suivre car disent-ils :
« il est clair qu’il ne faille pas se faire d’illusions, seule la lutte organisée au sein de l’UGEB et ses sections pourra sortir les étudiants de l’ornière. Sinon comment comprendre que pour des gens qui manifestent pacifiquement contre de telles réformes hasardeuses on use de la répression.»
Pour le moment, l’administration de l’université Joseph Ki-Zerbo n’a pas encore réagi aux évènements survenus ce jour au sein de l’université. En attendant, une réaction, les étudiants de l’UFR-SVT n’ont pas l’intention de faiblir la lutte.