A l’initiative du Ministère de la Solidarité, de l’Action Humanitaire, de la Réconciliation Nationale, du Genre et de la Famille, un atelier d’échanges avec les acteurs et intervenants des filets sociaux se tient ce 21 mars 2023 à Ouagadougou. Les travaux ont été ouverts par la première responsable du département Nandy Somé/Diallo qui dans son allocution a rappelé l’objectif de cette rencontre. Cet atelier vise, selon la ministre à créer un cadre d’échanges et de réflexion avec l’ensemble des acteurs et intervenants des filets sociaux sur la conduite des filets sociaux.
Dans le cadre de la lutte contre la pauvreté et la réduction des inégalités et disparités de genre, le gouvernement Burkinabè s’est engagé dans la recherche de solution pour venir en aide aux populations vulnérables. Au titre des actions menées, il y a l’élaboration et l’adoption d’un référentiel depuis 2012 en matière de protection sociale qui accorde une place de choix aux filets sociaux de sécurité. L’initiation en 2014, du projet filets sociaux dénommé « Burkin Noang Sa Ya », qui signifie « fin de la misère au Burkina Faso ». La mise en place en 2021 d’un secrétariat technique du registre social unique pour l’identification des personnes vulnérables.
Aussi, toujours dans le même volet, les Organisations Non Gouvernementales (ONG) et les Organisations de la Société Civile (OSC) ont initié des actions en vue de venir en aide aux populations vulnérables et en situation de pauvreté.
Nandy Somé/Diallo appelant les participants à faire le plus de propositions possibles
Toutefois, selon Nandi Somé/Diallo, ministre de la Solidarité nationale, de l’Action Humanitaire, de la Réconciliation Nationale, du Genre et de la Famille, en dépit de toutes ces actions entreprises par le gouvernement, et malgré les efforts fournis par les ONG et les OSC, l’environnement des filets sociaux reste marqué par certaines insuffisances. Parmi ces insuffisances, elle cite : « la fragmentation des interventions, le manque d’harmonisation des modes d’interventions, la faible coordination des interventions, le mauvais ciblage des bénéficiaires, la couverture géographique limitée et non-alignée à la carte de pauvreté, le manque de capacité à répondre rapidement et de manière efficace aux chocs découlant de l’absence d’un dispositif institutionnel mis en place à cet effet et l’absence de traçabilité, de transparence et de redevabilité dans la mise en œuvre des filets sociaux.»
C’est en vue de combler ces insuffisances, que ce présent cadre de concertation avec les acteurs et intervenants des filets sociaux a été initié, a signifié la ministre. L’objectif étant de recueillir les propositions et les recommandations des acteurs et intervenants des filets sociaux afin de mieux harmoniser les actions et donner une orientation nouvelle dans la mise en œuvre de cet instrument de lutte contre la pauvreté.
En outre, il s’agira au cours de cet atelier toujours selon Nandi Somé/Diallo de faire un état des lieux des différentes initiatives des filets et de recenser les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre. Pour terminer, la ministre en charge de l’action humanitaire, Nandi Somé/Diallo a tenu à rappeler aux participants que toutes les recommandations et suggestions qui sortiront de cette rencontre, seront prises en compte par son département dans le cadre de la lutte contre la pauvreté et l’aide aux personnes et aux familles vulnérables.
Saydou GANAME