La cérémonie d’ouverture de la 28e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) s’est tenue le samedi 25 mars 2023, au Palais des sports de Ouaga 2000. C’était en présence des premiers ministres du Burkina Faso, Me Apollinaire Kyélem de Tambela et celui du Mali Dr Choguel Kokalla Maïga. Plusieurs membres du gouvernement des deux pays étaient aussi présents.
Placée sous le thème, « Cinéma d’Afrique et culture de la paix », la cérémonie a été ponctuée par plusieurs étapes. Il s’agit entre autres de la présentation du spectacle de la cérémonie d’ouverture dénommé «I Have a Dream» présenté par le chorégraphe burkinabè Serge Aimé Coulibaly mettant en scène plusieurs sommités de la musique africaine notamment Floby du Burkina, Sidiki Diabaté du Mali ainsi que des acrobates, des danseurs, des enfants.
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Après le spectacle place est faite au différentes interventions. Prenant la parole Choguel Kokalla Maïga, premier Ministre du Mali dit être « très heureux et fier d’être sur la libre terre du Burkina Faso», ajoutant que «c’est une grande marque d’amitié et de considération ». Pour lui, le Mali et le Burkina «sont deux pays frères liés par l’histoire, la géographie et la culture (…) Nos Fds doivent être là colonne vertébrale de nos nations…».
Suivant son allocution, le premier ministre malien a fait savoir que le thème de cette édition appelle à une réflexion profonde en premier lieu, mais aussi à poser un regard nouveau sur le sahel afin de proposer des solutions endogènes face aux difficultés. Pour ce faire, Dr Choguel Maïga a appelé le Burkina Faso et le Mali à se baser sur la culture pour bâtir un nouveau contrat social.
« Nous sommes des frères nourris par la même sève liés par l’histoire et la géographie. Notre combat pour la liberté demeure le même. Aucun fils ne viendra défendre nos pays à notre place. Nous perdrons des étapes mais nous ne perdrons pas la guerre », a affirmé Choguel Maïga, Premier ministre malien. Il a de ce fait, souhaité que cette rencontre soit un lieu d’échanges fructueux.
Tout en appelant les Burkinabè et les Maliens à faire front pour les défis à venir, le chef de la primature malienne a déclaré que «Nos peuples resteront debout les mains dans les mains pour gagner cette guerre». Et que le Mali est fier de s’associer aux pays plus que frère du Burkina Faso, «vitrine irremplaçable qui promeut le cinéma africain».
28e édition du FESPACO, une expression de Fierté…
Pour sa part, le Ministre burkinabè de la Communication, de Culture, des Arts et du Tourisme Jean Emmanuel Ouedraogo, prenant la parole au nom du premier ministre Apollinaire Kyélem, a aussi indiqué que le thème « Cinéma d’Afrique et Culture de la Paix » est une interpellation à faire un bilan de l’ordre des valeurs bouleversées de la paix.
«Cette thématique ne concerne pas que le Burkina Faso…Les pays du Sahel sont concernés dans leur ensemble et de plus en plus, certains pays voisins du Littoral», a-t-il mentionné.Et d’ajouter que cette 28e édition du FESPACO est une expression de fierté qui anime l’ensemble des professionnels de l’image, partagée par l’ensemble du peuple burkinabè dans toutes ses composantes malgré le contexte particulièrement difficile que connaît le pays.
De l’avis de Jean Emmanuel Ouédraogo, « A l’évidence, l’engagement résolu de notre vaillant peuple à poursuivre les glorieuses chevauchées de Yennenga par les professionnels des cinémas d’Afrique, et de la diaspora traduit la ferme détermination de nos autorités au plus haut sommet de l’état, d’honorer et de perpétuer la mémoire de nos illustres devanciers qui ont pensés, créés et organisé la rencontre du cinéma africain et de la diaspora».
Le ministre burkinabè de la Culture dit avoir foi en cette fraternité avec le Mali qui a donné au monde sa première constitution, dite « charte du Mandé ». D’après lui, «Nous avons droit de rêver avec le Mali d’un avenir meilleur». En plus du Mali, plusieurs autres pays dont le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Tchad ont manifesté leur présence.
Tatiana Kaboré et Cidric Guigma
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