Le Capitaine Ibrahim Traoré, Président de la Transition a présidé le jeudi 09 février 2023 à Ouagadougou la première conférence des commissaires de police. À l’occasion, le chef de l’État n’a pas manqué de revenir sur l’engagement des Forces de défense et de sécurité (FDS) dans la lutte contre le terrorisme. Tout en saluant le dévouement des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) sur le terrain, il appelé les FDS à s’impliquer davantage dans la lutte contre le terrorisme. C’est sous le thème: « la Police nationale à l’ère de la modernisation institutionnelle et des défis sécuritaires émergents », que ce se tient cette conférence. Elle se déroulera du 09 et 10 février 2023.
Ce sont au total, 300 commissaires de police qui se réunissent pour cette conférence pour une durée de 48 heures. Face aux différents corps présents, le président de la Transition n’a pas mâché ses mots pour dire ce qu’il pensait. Prenant la parole, le Capitaine Ibrahim Traoré a fait savoir que tous combattront dans les prochains jours sans exception. « Dans les jours à venir, nous allons combattre », a-t-il martelé.
Les invitant à passer le message quand ils seront de retour dans leurs structures respectives, il a déclaré que « celui qui ne sera pas en mesure de combattre peut retourner à la vie civile ». Et de poursuivre : « ceux qui ne voudrons pas, et c’est valable pour tous les porteurs de tenues qui seront amenés à être engagés, ils dressent la liste, ils seront remerciés tout simplement. (…) ». Car dit-il, « Il faut avoir le courage de quitter ».
« Je le dis haut et fort : dans les jours à venir, lorsque nous allons dessiner les déploiements, le type d’unités à constituer, il n’y aura pas d’excuse et de pardon pour un porteur de tenue qui va refuser d’aller au front » a-t-il prévenu. « Tout le monde ira parce qu’il n’y a pas de raison que des civils y aillent et que nous, nous n’allons pas », a ajouté le Capitaine Ibrahim Traoré.
Toutefois, le chef de l’État a également mentionné que les rôles seront « déterminés et répartis » les jours à venir. « Dans les villes comme Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et d’autres villes, la police municipale va se charger de certaines tâches (…) Bientôt, il n’y aura pas de gendarme, de policier et de béret rouge. On va combattre ensemble sur le même terrain », prévient le président de la Transition.
« Vous êtes tous d’accord et conscients avec moi qu’il y a des zones où sont présentes la gendarmerie et la police mais il n’y pas assez d’efficacité. Peut-être que l’effectif est moindre, ou peut-être qu’il y a du piétinement », s’est questionné le Chef de l’État.
De l’avis du Capitaine Traoré, « il est temps maintenant que nous nous réorganisons au niveau de la police et de la gendarmerie ». Car pour lui « Il y a assez de chevauchement » dans l’occupation de l’espace . Pour permettre une utilisation rationnelle des effectifs et des équipements, le chef de l’État a indiqué que « des zones seront définies pour la gendarmerie et pour la police », a-t-il estimé.
Le Chef de l’État a aussi insisté sur la mobilisation générale des FDS ainsi que des VDP recrutés et invité les différents corps à quitter l’esprit d’appartenance et coordonner les efforts de lutte. Pour lui, « il faut carrément changer de paradigme » parce que la guerre que mène le Burkina Faso est « une guerre d’intelligence » et il faut s’adapter continuellement aux stratégies de l’ennemi.
Tatiana Kaboré
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