Selon l’enquête démographique et de santé du Burkina Faso, la prévalence de l’excision est passée de 75,8% à 67,6% pour les femmes de 15 à 49 ans et de 13,3% à 11,3% pour la tranche d’âge des filles de 0 à 14 ans. Les chiffres sont visiblement en baisse. Cependant, la pratique de l’excision continue dans certaines localités du Burkina Faso et dans d’autres pays.
Le 6 février de chaque année est une journée au cours de laquelle, institutions étatiques et non gouvernementales, personnalités, activistes du monde dénoncent la pratique de l’excision. Cette pratique néfaste est également dénoncée au Burkina Faso. Ce pays fait partie des 29 pays d’Afrique où il y a des mutilations génitales féminines. Même si de nos jours, une fille a trois fois moins de risque de subir une mutilation génitale, la pratique persiste. L’excision est profondément enracinée dans le système de valeurs des communautés et constitue ainsi une norme sociale qui engendre des conséquences au plan sanitaire, social et économique.
L’objectif de cette journée est d’intensifier l’action des décideurs afin de mettre fin aux mutilations génitales féminines (MGF) d’ici 2030. Les MGF privent les filles de leurs droits. Même si certaines ont survécu lors de la mutilation, l’excision porte atteinte à leur intégrité physique, morale et a de nombreuses conséquences sur leur vie.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, plus de 130 millions de filles et de femmes sont victimes de mutilations génitales féminines dans le monde. C’est en 2012 que l’Assemblée générale des Nations Unies a désigné le 6 février comme étant la Journée internationale de lutte contre les mutilations génitales féminines (MGF).
Yenntéma Priscille
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