La présence d’un grand nombre d’hommes de tenue, armés autour de l’université le 17 janvier confirme l’arrivée du président Ibrahim Traoré. A l’intérieur, le corps enseignant et les chercheurs l’attendent patiemment dans l’amphithéâtre B. Les étudiants de leur côté prennent d’assaut l’amphithéâtre J, où ils vont échanger avec le président face à face. Du moins une partie d’entre eux, car l’amphithéâtre ne peut pas accueillir tous les étudiants des universités publiques du Burkina Faso. La majorité restée dehors, espère voire le capitaine passer.
Après avoir rencontré les enseignants et chercheurs de l’université Joseph Ki-Zerbo à huit clos dans l’après midi, le président de la transition rejoint les étudiants. Il effectue son entrée autour de 16 h dans l’amphi J. A côté, les étudiants installés dans l’amphi H vont suivre et participer aux échanger grâce à un dispositif de diffusion. Devant le président Ibrahim Traoré, les étudiants de Ouagadougou, de Dori, de Ouahigouya, … vont exposer leurs préoccupations.
Bien avant les échanges, le président adresse quelques mots aux étudiants. Il dit être conscient des difficultés que la communauté universitaire connait. Suite à cela, place aux échanges.
Les préoccupations des étudiants tournent autour de la sécurité, de la politique et de l’amélioration des conditions d’études au Burkina Faso. Il faut noter que l’insécurité a aggravé la situation des étudiants. L’université de Dori a fermé ses portes et d’autres se sont délocalisées. Parmi les autres questions soulevées, il y a le nombre élevé d’étudiants dans les amphithéâtres et l’étroitesse de la voie menant de la ville de Ouagadougou à l’université Thomas Sankara qui a causé une dizaines de décès d’étudiants,
Le capitaine va à son tour répondre avec clarté à toutes les questions des étudiants. « Nous ne pouvons pas vous dire qu’on va résoudre tous les problèmes du campus. Si je vous dis cela, c’est que j’ai menti. Mais nous allons faire le nécessaire. Nous allons apporter notre réponse à la situation », affirme Ibrahim Traoré. En ce qui concerne la question sécuritaire il fait connaître ses préoccupations. « Mes préoccupations majeures sont que la jeunesse reste en veille. Le combat pour la souveraineté est un combat de longue haleine. Notre souveraineté nous allons la prendre. Je ne souhaite pas qu’il y ait de la violence. Je vous veux tous en paix. Soyez focus sur notre objectif» s’est il exprimé. Quant à la question sur la pléthore de parti politique, il indique qu’« Il y a une réforme générale des partis politiques qui est en cours. Si nous ne le faisons pas maintenant, personne ne va le faire après ».
Les étudiants ont exprimé leurs satisfactions à l’issue des échanges. Ils affirment leur soutien au président de la transition.
Yenntéma Priscille
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