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Enlèvement de femme au Burkina : Alors que l’ONU et la France condamnent, la Cedeao et l’UA toujours silencieuse

Les 12 et 13 janvier 2023, une cinquantaine de femmes ont été enlevées par des groupes armés terroristes à une quinzaine de kilomètre de Arbinda dans la province du Soum, région du Sahel. Dans un communiqué rendu public le lundi 16 janvier, le gouverneur tout en confirmant cette information a rassuré les populations, que des moyens sont mis en oeuvre pour qu’elles soient retrouvées. Dans le même temps l’ Organisation des Nations Unies (ONU) et la France ont condamné et exigé leur « libération immédiate ».

Le lieutenant-colonel Rodolphe Sorgho, gouverneur de la région du Sahel dans une note a informé que ces femmes « étaient sorties à la recherche de fruits sauvages », c’est à ce moment qu’elles ont été « injustement prises à partie par des Hommes Armés ». « Dès leur disparition signalée, des recherches ont été entreprises en vue de retrouver l’ensemble de ces victimes innocentes, saines et sauves », ajoute le gouverneur.

L’ONU, par la voix de son haut-commissaire, Volker Türk a exigé le lundi « la libération immédiate et inconditionnelle de toutes les femmes enlevées ». « Je suis alarmé que des dizaines de femmes à la recherche de nourriture pour leur famille aient été enlevées en plein jour, dans ce qui pourrait être la première attaque de ce type ciblant délibérément des femmes au Burkina Faso », a déclaré Volker Türk dans son communiqué de presse.

Par ailleurs, il a appelé les autorités burkinabè à « mener rapidement une enquête efficace, impartiale et indépendante pour identifier les responsables et leur demander de rendre des comptes ».

De son côté, la France a elle aussi « avec la plus grande fermeté » condamné l’enlèvement de ces femmes. Elle a tout en réaffirmant « sa solidarité ainsi que son engagement aux côtés du Burkina Faso » appelé à la « libération immédiate » de ces femmes.

Silence de la Cedeao et de l’UA, Nathalie Yamb indigné

Plus de trois jours après ces enlèvements l’union Africaine et la CEDEAO n’ont pas encore réagi. Un silence que la militante panafricanaine Nathalie Yamb a fustigé. « 5O femmes africaines enlevées par des terroristes à Arbinda. Pas de mot de la Cedeao et l’Union africaine. Mais si c’était un occidental qu’on avait enlevé, ça allait hurlé de partout. Macron n’a pas encore envoyé le texte à répéter », a t-elle écrit sur son compte Twitter tout en identifiant les Présidents Umaru Sissoco Embalo de la Guinée-Bissau, par ailleurs président de la cedeao et Macky Sall du Sénegal, président de l’UA.

Tatiana Kaboré

www.bf1news.com

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