Les habitants de la province du Nayala vivent l’enfer. Les hommes armés non identifiés (HANI) les menacent et les harcèlent. Cette recrudescence de l’insécurité dans la province est à l’origine d’une crise humanitaire sans précédent selon la coordination provinciale de soutien aux déplacés internes. Elle lance donc un SOS jeudi 12 janvier 2023.
Exacerbées par des difficultés de circulation entre les différentes localités, des incursions terroristes et des difficultés d’approvisionnement en produits alimentaires, la situation des populations s’est aggravée en cette nouvelle année. Les HANI ont marqué leur présence dans cette province à travers des exactions dans les nuits du 01 au 02 janvier.
Parmi ces exactions, l’abbé Jacques Yaro Zerbo a été assassiné le 2 janvier à Soro. Dans la nuit du 04 janvier, les terroristes ont effectué une incursion violente dans la commune de Gassan. Engendrant ainsi, un départ massif des populations vers Tougan, Dédougou, Toma, le Mouhoun et le Sourou.
Ce sont 10 600 habitants de Gassan, 1700 de Soro, et 1500 de Doumbassa qui ont quitté leurs villages. De même, Kougny, Yaba, Yé, enregistrent un départ partiel des populations. En dehors de Toma le chef lieu de la province, l’administration a quitté les autres localités et des écoles sont fermées. « L’administration est absente depuis 2022 dans la province du Nayala » affirme Bayé/Zina Cécile.
Une situation qui poussent les chefs des cantons de la province, par la voix de la coordination provinciale à lancer un SOS et un appel de soutien aux personnes déplacées. Ils interpellent aussi le gouvernement à œuvrer pour soulager la province. La coordination a pour sa part lu une déclaration liminaire devant la presse afin d’amplifier leur appel. Les habitants disent avoir été résilients, mais la situation est devenue intenable.
Yenntéma Priscille
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