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Burkina Faso : le ministre en charge du commerce échange avec les acteurs du secteur privé

Le secteur privé est fortement fragilisé par la crise sécuritaire et l’instabilité politique que vit le Burkina Faso. Ce secteur subit aujourd’hui les conséquences de cette crise, combinée à de nombreuses contraintes structurelles. C’est pourquoi le Ministère du Développement Industriel, du Commerce, de l’Artisanat, des Petites et Moyennes Entreprises (MDICA-PME) a tenu une rencontre de prise de contact avec les acteurs du secteur privé.

La Chambre du Commerce et de l’Industrie burkinabè (CCI-BF) a accueilli le jeudi 22 décembre les acteurs du secteur privé et leur ministère de tutelle. La salle était pleine à craquer. Cela montre l’importance de ce cadre d’échange entre l’Etat et le secteur privé. L’objectif était de s’imprégner mutuellement des défis majeurs à relever pour une pleine contribution du secteur privé dans le développement économique du Burkina Faso.

Serge G. Poda ministre en charge du commerce au milieu. A sa droite Mahamadi Sawadogo président de la CCI-BF.

Dans le contexte actuel de la transition, le secteur privé veut jouer sa partition dans l’atteinte des objectifs de développement économique de notre pays. Cependant, il est assailli par de nombreuses difficultés qui entravent la bonne exécution de ses activités. La morosité économique, le renchérissement des prix des denrées de première nécessité, l’arrêt ou le retard de certains projets d’investissements publics sont des défis auxquels le secteur privé fait face. A tout cela s’ajoute la dégradation du climat des affaires, la baisse des investissements directs étrangers, la destruction partielle ou totale des outils de productions, la hausse des coûts d’exploitation des entreprises, la fraude, la concurrence déloyale et la rareté des devises étrangers. 

Ces défis et bien d’autres ont été relevés lors de la rencontre en présence de Serge G. Poda ministre en charge du commerce et ses collaborateurs. « Je puis vous rassurer que le gouvernement est conscient de cette réalité et est plus que jamais engagé à prendre des mesures afin de juguler les effets néfastes de ces crises. Aussi, le but est d’offrir à tous les fils et filles du pays, un cadre de vie sécurisé et un environnement des affaires sain pour la relance des activités du secteur privé » s’est-il exprimé.

les acteurs du secteur privée qui étaient présents

Comme doléances, il a été évoqué la nécessité de la mise en place d’un fond de relance économique dédié aux entreprises et zones touchées par le terrorisme, le renforcement de l’office national de sécurisation des sites miniers, la sécurisation des axes routiers, la mise en place d’un programme spécial de réhabilitation et d’aménagement des zones économiques affectées. Le secteur privé a souhaité également la mise en place d’un guichet unique des licences d’affaires afin de rationaliser et de réduire leurs coûts.

Le ministre Serge G. Poda a rappelé les actions du gouvernement déjà mises en œuvre en faveur du secteur privé. Dans l’Axe 4 du Plan d’Actions de la Transition (PAT), figure les objectifs suivants : « Dynamiser les secteurs porteurs pour l’économie et les emplois » et « Développer un secteur industriel et artisanal compétitif, à forte valeur ajoutée et créateur d’emplois décents ».

Mamadou Traoré élu consulaire et vice-président du centre d’arbitrage et de médiation de Ouagadougou

Pour Mamadou Traoré élu consulaire et vice-président du centre d’arbitrage et de médiation de Ouagadougou, « l’économie est la base de développement de toute nation. Aucune action ne peut prospérer aujourd’hui dans notre pays sans la participation du secteur privé. Il était bon que l’exécutif et le milieu des affaires puissent avoir cette prise de contact ». Le ministre s’est montré très attentif aux préoccupations des acteurs selon lui. La présente rencontre s’inscrit donc dans la dynamique du ministère de mieux orienter ses actions à travers une écoute des réalités des acteurs économiques.  Étaient présents à cette rencontre Mahamadi Sawadogo président de la CCI-BF, Mamady Sanoh 2ème vice-président de la CCI-BF, Idrissa Nassa PDG de Coris Bank International, Mamounata Velegda présidente du Groupe Velegda et de nombreux opérateurs économiques burkinabè.

Yenntéma Priscille

www.bf1news.com

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