A Ouagadougou plus précisément au marché de Dassasgo et à Saaba, les pull-overs s’arrachent comme des petits pains. Hommes femmes et enfants se préparent pour faire face aux quatre mois (novembre à février) de fraicheur qui pointe déjà son nez. Une affluence qui fait le bonheur des commerçants.
‘’Depuis que le froid a commencé, je reçois beaucoup de clients qui viennent acheter chaque jour des pullovers’’ explique Omar Ouédraogo, commerçant de Pullovers à Saaba. Chez Omar, que l’on soit une femme, un homme ou un enfant, chacun y trouve son compte. Une particularité qui attirent beaucoup plus la clientèle vers lui. Même s’il reconnait que beaucoup de personnes n’ont pas les moyens de s’acheter des vêtements contre le froid, Omar fait quand même des bénéfices. ‘’Pour la matinée d’aujourd’hui, j’ai vendu au moins 10 pullovers. Cela m’a fait 20 000 F CFA. Je rends grâce à Dieu’’ a-t-il laissé entendre. Nous avons rencontré Mamouna Dondassé sur le lieu de commerce de Omar Ouédraogo. Elle est mère de 02 enfants. ‘’Je suis venue acheter des habits contre le froid pour mes enfants. Pour 06 habits, j’ai dépensé 12 000 F CFA’’ lance-t-elle.
Issaka Zabré, un autre commerçant de pullovers au marché de Dassasgo se confie. ‘’Depuis le matin, il y a beaucoup de personnes qui sont venues voir les habits. Certaines achètent. D’autres par contre disent qu’ils veulent mais trouvent que c’est cher parce qu’ils n’ont pas l’argent. Mais dans l’ensemble ça va’’. Pendant que nous discutions, Mohamed Compaoré, un client, arrive. Il veut un habit pour son fils de 04 ans. ‘’ Avec le froid qui arrive, chacun prend ses précautions pour se mettre à l’abri surtout avec les enfants qui ne résistent pas à la fraicheur. Il faut des vêtements contre le froid pour éviter des maladies comme la pneumonie, la toux, le rhume…’’ explique-t-il. Pour trois mini pulls, Mohamed a dépensé 2 000 F CFA. Thérèse Tapsoba, l’une des vendeuses de pullovers au marché de Dassago se dit également satisfait. ‘’Je viens à peine de m’installer et j’ai déjà vendu 2 000 F CFA. Avec la fraicheur, mon commerce marche bien’’. Dans l’ensemble, la période de fraicheur constitue le temps des bonnes affaires pour les vendeurs des habits contre le froid. Mais ils ne sont pas les seuls à le dire.
Les vendeurs de crèmes se font également des sous
‘’Il faut dire que le vrai marché chez nous, c’est en temps de fraicheur. Lorsque cette période passe, le nombre de nos clients baisse considérablement’’ tels sont les propos que nous avons recueillis auprès de Madassirou Balman, un jeune vendeur de crème corporel au marché de Dassasgo. Il explique que depuis qu’il a ouvert sa boutique ce matin, il constate une affluence et ses clients sont surtout des femmes. Nous avons rencontré Ariane, une jeune mère à la boutique de Madassirou. ‘’Je suis venue acheter 03 boites de pommades et trois huiles essentielles pour mélanger avec la pommade. Avec cela, je peux tenir jusqu’à ce que la chaleur revienne’’ confie-t-elle.
La période de fraicheur s’accompagne souvent de l’harmattan, un vent sec avec son lot de poussière qui limite parfois la visibilité. Il convient alors de prendre des mesures pour éviter non seulement d’avoir froid, mais d’exposer son corps au vent. Maï Kafando, une adolescente que nous avons rencontré à la Zone Une nous livre son secret. ‘’Pour éviter d’avoir le corps blanc, j’utilise des huiles ou des gélules dans mes pommades. Cela permet à ma peau de rester hydrater jusqu’au soir. Quant au vent, je mets tout le temps mes verres protecteurs avec mon cache-nez. J’utilise les crèmes à lèvres pour ne pas que mes lèvres sèches et pour éviter que mes talons ne se fendillent, je porte des chaussettes’’. Autant d’accessoires qui permettent aux clients de se protéger contre le froid et aux commerçants d’engranger des bénéfices.
Sanata GANSAGNE
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