ActualitéSanté

L’hydrocéphalie : un mal qui mine les tout-petits

Elle s’appelle Amdia. A six ans, elle a du mal à porter sa tête. Une tête trop grosse, des petits yeux et une bouche déplacée vers l’oreille gauche. Malgré les multiples traitements subis, l’hydrocéphalie a finalement eu raison de la pauvre petite fille.

Image illustratif d’un enfant atteint d’hydrocéphalie

La famille Gouba pleure la perte de son enfant depuis le 09 octobre 2022. « Il ne restait que quelques jours pour faire l’opération. Elle s’en est allé » se lamentait la mère de Amdia, une jeune femme d’environ trente ans. L’hydrocéphalie est un mal qui endeuille de nombreuses familles au Burkina Faso. Elle touche généralement les enfants. Jusque-là, elle demeure un mystère pour bon nombre de personnes car elle est souvent associée à la sorcellerie et aux génies. Selon Dr Abdallah Ouédraogo, médecin chef du centre urbain Gounghin 06, « l’hydrocéphalie se traduit par une accumulation du liquide céphalo-rachidien (LCR) dans des cavités à l’intérieur du cerveau appelées ventricules cérébraux ».

Dr Abdallah Ouédraogo, médecin chef du centre urbain Gounghin 06

Les causes de cette maladie sont méconnues. Selon le médecin chef, « elle est souvent due à une malformation du fœtus lors de la grossesse. Elle peut aussi être causée par une hémorragie, un traumatisme crânien, une tumeur ou encore une méningite » explique-t-il. Les symptômes sont nombreux. Il s’agit des vomissements, des maux de tête, une hypertrophie, des crises épileptiques…Le plus visible demeure le grossissement disproportionné de la tête.

Néanmoins, l’hydrocéphalie peut être traitée. Selon Dr Abdallah, pour le moment au Burkina Faso, le seul traitement connu est chirurgical. Il consiste en une dérivation pour évacuer l’excès de liquide accumulé au niveau du cerveau. Si le mal est diagnostiqué tôt, on peut éviter des lésions chez les malades. Pour réduire les risques, Dr Abdallah Ouédraogo conseille aux femmes de suivre scrupuleusement les conseils des agents de santé lors de la grossesse et de faire régulièrement les échographies pour déceler précocement les malformations.

Sanata GANSAGNE

www.bf1news.com

Articles similaires

Un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page