Une truie selon la race peut mettre bas 2 fois l’année. A chaque mise bas, la truie peut avoir entre 7 et 13 porcelets. Le porcelet peut atteindre les 100 kg à partir de 6 mois et être mis sur le marché.
« Aujourd’hui même j’ai fait sortir 3 porcs. Donc au total 7 que je viens de vendre » nous confie Édith Wendpouiré KABORÉ promotrice de la Ferme SANBELIA. Elle a démarré en 2021 avec 4 truies. « L’élevage des porcs est très rentable. Sur la vente d’un seul porc, le bénéfice peut atteindre 20 000f et même plus » a-t-elle affirmé. Elle commercialise les reproducteurs et les gros porcs pour la boucherie. Le prix du kilo varie entre 1300f et 1500f à l’abattoir. Si l’acheteur se déplace à la ferme le prix oscille entre 1100f et 1300f.
Kadi Clarisse OUEDRAOGO est également une jeune productrice de porc. « J’ai commencé avec deux truies gestantes. En une année, elles ont fait deux mises bas. L’une a donné naissance à 8 porcelets deux fois. L’autre a fait 9 à sa première mise-bas et 7 à la deuxième fois. Je me suis retrouvée avec 32 porcelets à la première année. Cette même année, j’ai fait un chiffre d’affaire de 900 000F, la deuxième année 2 300 000f » témoigne Kadi OUEDRAOGO.
La viande du porc est très prisée au Burkina Faso et est moins chère par rapport à la viande de bœuf. Le kilo de viande de bœuf est à plus de 2500f actuellement sur le marché. L’élevage des porcs est l’une des activités rentables et ce secteur est en plein essor. Selon le ministère en charge des ressources animales, le nombre de têtes de porc au Burkina Faso est passé de 1 963 000 en 2005 à 2 346 000 en 2014. Soit une croissance de 19,5% en dix ans. Il n’existe pas de données récentes mais rien qu’à observer le nombre de point de vente de ‘’porc au four’’ à Ouagadougou, la production a visiblement augmentée. Le porc est savoureux et riche en protéine. Il est une bonne source en vitamine B. Le fer contient aussi du fer qui de l’énergie au consommateur. Cette viande contient aussi le zinc qui favorise le bon fonctionnement du système immunitaire et protège des infections en favorisant la cicatrisation.
Les difficultés ne manquent pas dans ce domaine
« Mon investissement au départ, peut être estimé à environ trois millions (l’achat des porcs et la construction des loges). En fin d’année, quand tu essaies de voir ce que tu as mis dans leur alimentation, et dans les soins, ce n’est pas facile. La difficulté majeure c’est l’alimentation. L’alimentation est trop chère » affirme Édith KABORÉ. L’aliment varie, selon qu’il s’agit d’une truie gestante, d’un porcelet, d’un verrat ou d’un porc de charcuterie. Le principal ingrédient c’est le son de riz auquel il faut ajouter du soja et quelques concentrés spécifiques au type de production recherchée. Une autre difficulté est d’avoir du personnel qualifié pour bien prendre soins des bêtes. Édith KABORÉ a perdu 16 porcs au total l’année passée et cette année 5 porcs à cause d’une mauvaise prise ne charge. L’activité demeure tout de même très rentable rassure t-elle.
Yenntéma Priscille
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