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Adresse à la Nation, du Président du Faso Paul Henri Sandaogo Damiba depuis Dori le 04 Septembre 2022

ADRESSE A LA NATION
DU LCL PAUL-HENRI SANDAOGO DAMIBA,

Peuple du Burkina Faso ;

Chers compatriotes ; Burkinabè de la diaspora ;

𝐈𝐥 𝐲 𝐚 𝐜𝐢𝐧𝐪 𝐦𝐨𝐢𝐬, 𝐣𝐞 𝐩𝐫𝐞𝐧𝐚𝐢𝐬 𝐝𝐚𝐭𝐞 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐟𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐮𝐧 𝐩𝐫𝐞𝐦𝐢𝐞𝐫 𝐛𝐢𝐥𝐚𝐧 𝐝’𝐞́𝐭𝐚𝐩𝐞 𝐝𝐮 𝐩𝐫𝐨𝐜𝐞𝐬𝐬𝐮𝐬 𝐝𝐞 𝐫𝐞𝐜𝐨𝐧𝐪𝐮𝐞̂𝐭𝐞 𝐝𝐞 𝐧𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐭𝐞𝐫𝐫𝐢𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞 𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥 𝐞𝐧𝐭𝐚𝐦𝐞́ 𝐚𝐮 𝐥𝐞𝐧𝐝𝐞𝐦𝐚𝐢𝐧 𝐝𝐮 𝐭𝐨𝐮𝐫𝐧𝐚𝐧𝐭 𝐩𝐨𝐥𝐢𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐪𝐮’𝐚 𝐜𝐨𝐧𝐧𝐮 𝐧𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐩𝐚𝐲𝐬. Mais il sied, avant d’évaluer le chemin parcouru, de vous décrire de façon explicite et sans complaisance, 𝐥𝐚 𝐬𝐢𝐭𝐮𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐠𝐫𝐚𝐯𝐞 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐚𝐪𝐮𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐬𝐞 𝐭𝐫𝐨𝐮𝐯𝐚𝐢𝐭 𝐧𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐩𝐚𝐲𝐬 𝐚𝐮 𝐦𝐨𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐨𝐮̀ 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐦𝐞𝐭𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐞𝐧 𝐫𝐨𝐮𝐭𝐞 𝐥’œ𝐮𝐯𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐫𝐞𝐬𝐭𝐚𝐮𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐞𝐭 𝐝𝐞 𝐫𝐞𝐟𝐨𝐧𝐝𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧.

Le mal qui nous ronge, est la résultante de plusieurs années de compromissions politiques, de contradictions sociales et d’amalgames de tous genres, qui ont fini par porter un coup fatal à l’équilibre délicat, que nos devanciers avaient réussi à trouver, pour permettre aux différentes communautés de vivre ensemble malgré leurs différences.

𝐈𝐧𝐜𝐚𝐩𝐚𝐛𝐥𝐞𝐬 𝐝’𝐢𝐧𝐢𝐭𝐢𝐞𝐫 𝐥𝐞 𝐦𝐨𝐢𝐧𝐝𝐫𝐞 𝐬𝐮𝐫𝐬𝐚𝐮𝐭 𝐜𝐨𝐥𝐥𝐞𝐜𝐭𝐢𝐟, 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐚𝐯𝐨𝐧𝐬 𝐥𝐚𝐢𝐬𝐬𝐞́ 𝐧𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐩𝐚𝐲𝐬 𝐬𝐨𝐦𝐛𝐫𝐞𝐫. 𝐀 𝐭𝐨𝐮𝐬 𝐥𝐞𝐬 𝐧𝐢𝐯𝐞𝐚𝐮𝐱, 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐚𝐯𝐨𝐧𝐬 𝐟𝐚𝐢𝐥𝐥𝐢. A commencer par nous, Forces de défense et de sécurité, chargées de défendre notre territoire et de protéger nos populations. Les divisions internes nous ont fragilisés, au 3 point de remettre en cause les valeurs qui faisaient la renommée du soldat Burkinabè.

Cela se ressent très logiquement sur notre engagement et notre manière de mener la guerre contre le terrorisme. Certaines actions des nôtres ont malheureusement plus contribué à attiser le feu, plutôt qu’à l’éteindre. Cette réalité concerne également les VDP qui, malgré leur bravoure, ont parfois été utilisés ou manipulés à des fins de vengeance au niveau communautaire.

𝐋𝐚 𝐯𝐞́𝐫𝐢𝐭𝐞́ 𝐞𝐬𝐭 𝐪𝐮𝐞 𝐜𝐞𝐭 𝐞́𝐭𝐚𝐭 𝐝𝐞 𝐝𝐞́𝐥𝐚𝐛𝐫𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐦𝐨𝐫𝐚𝐥, 𝐜𝐨𝐧𝐜𝐞𝐫𝐧𝐞 𝐭𝐨𝐮𝐭𝐞𝐬 𝐥𝐞𝐬 𝐜𝐨𝐦𝐩𝐨𝐬𝐚𝐧𝐭𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐧𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐬𝐨𝐜𝐢𝐞́𝐭𝐞́. Le laxisme et le clientélisme de tous genres, se sont érigés en règle, dans une administration publique prise en otage par des groupuscules. Dans les faits, le service public s’est mué en système de corruption, de clientélisme et de marchandage aux antipodes de la bonne gouvernance tant prônée. Au point où les populations ont fini par développer un sentiment de défiance envers les structures administratives publiques.

𝐃𝐞𝐬 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐢𝐬 𝐝𝐞 𝐥’𝐄́𝐭𝐚𝐭, 𝐩𝐨𝐥𝐢𝐭𝐢𝐬𝐞́𝐬 𝐞𝐭 𝐬𝐚𝐧𝐬 𝐡𝐨𝐧𝐭𝐞, 𝐝𝐞𝐯𝐞𝐧𝐮𝐬 𝐝𝐞 𝐯𝐫𝐚𝐢𝐬 𝐫𝐚𝐩𝐚𝐜𝐞𝐬, 𝐚̀ 𝐥’𝐚𝐟𝐟𝐮̂𝐭 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐦𝐨𝐢𝐧𝐝𝐫𝐞 𝐨𝐩𝐩𝐨𝐫𝐭𝐮𝐧𝐢𝐭𝐞́ 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐚𝐬𝐩𝐢𝐫𝐞𝐫 𝐧𝐨𝐬 𝐦𝐚𝐢𝐠𝐫𝐞𝐬 𝐫𝐞𝐬𝐬𝐨𝐮𝐫𝐜𝐞𝐬 𝐩𝐮𝐛𝐥𝐢𝐪𝐮𝐞𝐬.  Le constat n’est guère plus reluisant sur le terrain de la justice en laquelle le Burkinabè a perdu grandement confiance. Une justice devenue un terrain d’affrontement politique et où les luttes intestines l’empêchent d’assumer son rôle de régulateur social. L’indépendance de la justice, saluée par tous il y a quelques années de cela, semble être mal assumée, et pose à nouveau l’épineuse question de l’homme des pouvoirs et des institutions. Au-dessus, il y a cette classe politique. Une élite censée traduire les aspirations profondes du peuple en projets salvateurs, mais qui malheureusement, s’est engluée dans les méandres de luttes aux finalités malsaines et opportunistes. Trop préoccupée par ses intérêts personnels, insoucieuse devant la désespérance de la population, elle a pour beaucoup fait le choix de rester dans des invectives inutiles, dans l’achat des consciences par des distributions d’argent, dont on doit chercher la provenance. La consécration de l’impunité dans la gestion des deniers publics a contribué à exacerber le sentiment d’injustice sociale au point d’alimenter de nombreuses rancœurs contre l’Etat et ses démembrements.

 𝐄𝐭 𝐢𝐥 𝐲 𝐚 𝐞𝐧𝐟𝐢𝐧 𝐜𝐞 𝐩𝐞𝐮𝐩𝐥𝐞. 𝐂𝐞 𝐩𝐚𝐮𝐯𝐫𝐞 𝐩𝐞𝐮𝐩𝐥𝐞, 𝐥𝐚𝐢𝐬𝐬𝐞́ 𝐚̀ 𝐥𝐮𝐢 𝐦𝐞̂𝐦𝐞, 𝐛𝐚𝐥𝐥𝐨𝐭𝐞́ 𝐝𝐞 𝐭𝐨𝐮𝐭𝐞𝐬 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐬, 𝐩𝐚𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐨𝐟𝐟𝐢𝐜𝐢𝐧𝐞𝐬 𝐨𝐛𝐬𝐜𝐮𝐫𝐞𝐬 𝐜𝐚𝐜𝐡𝐞́𝐞𝐬 𝐝𝐞𝐫𝐫𝐢𝐞̀𝐫𝐞 𝐜𝐞𝐫𝐭𝐚𝐢𝐧𝐞𝐬 𝐭𝐞𝐜𝐡𝐧𝐨𝐥𝐨𝐠𝐢𝐞𝐬, 𝐞𝐭 𝐠𝐚𝐯𝐞́ 𝐝’𝐢𝐧𝐟𝐨𝐫𝐦𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐚𝐥𝐚𝐫𝐦𝐢𝐬𝐭𝐞𝐬 𝐩𝐚𝐫 𝐜𝐞𝐫𝐭𝐚𝐢𝐧𝐬 𝐦𝐞́𝐝𝐢𝐚𝐬 𝐝𝐞𝐯𝐞𝐧𝐮𝐬 𝐝𝐞 𝐝𝐚𝐧𝐠𝐞𝐫𝐞𝐮𝐱 𝐨𝐮𝐭𝐢𝐥𝐬 𝐝𝐞 𝐬𝐮𝐛𝐯𝐞𝐫𝐬𝐢𝐨𝐧. Un peuple qui n’a plus de repère et qui n’arrive, ni à se mobiliser derrière son armée, ni à se révolter contre l’ennemi. Un peuple qui a troqué ses capacités de résilience contre un assistanat continu. Un peuple en quête permanente de bouc-émissaire. Un peuple qui est en train de perdre son âme mais qui ne s’en rend même pas compte. Un peuple qui semble avoir décidé de subir. 𝐕𝐨𝐢𝐜𝐢, 𝐥𝐞 𝐩𝐨𝐫𝐭𝐚𝐢𝐭 𝐝𝐞 𝐥’𝐞́𝐭𝐚𝐭 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐞𝐪𝐮𝐞𝐥 𝐬𝐞 𝐭𝐫𝐨𝐮𝐯𝐚𝐢𝐭 𝐥𝐞 𝐩𝐚𝐲𝐬 𝐚𝐮 𝐦𝐨𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐨𝐮̀ 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐩𝐫𝐞𝐧𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐧𝐨𝐬 𝐫𝐞𝐬𝐩𝐨𝐧𝐬𝐚𝐛𝐢𝐥𝐢𝐭𝐞́𝐬 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐮𝐧𝐞 𝐦𝐞𝐢𝐥𝐥𝐞𝐮𝐫𝐞 𝐠𝐨𝐮𝐯𝐞𝐫𝐧𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐝𝐞 𝐧𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐩𝐚𝐲𝐬. 𝐐𝐮’𝐚𝐯𝐨𝐧𝐬-𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐟𝐚𝐢𝐭 𝐝𝐞 𝐧𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐡𝐞́𝐫𝐢𝐭𝐚𝐠𝐞 ?

Comment avons nous pu tomber si bas ? Comment se réveiller enfin ?

Mes chers compatriotes ; C’est à ces différentes questions que nous avons entrepris de trouver des réponses. Durant ces cinq mois, nous avons essayé d’interroger notre histoire. Quand on perd son chemin, il est sage de revenir à ses racines. C’est ainsi que nous avons essayé d’impliquer davantage les dépositaires de nos traditions et de nos religions, gardiens de nos valeurs. De nombreux efforts ont été déployés. 𝐋𝐚 𝐜𝐨𝐧𝐣𝐮𝐠𝐚𝐢𝐬𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐭𝐨𝐮𝐬 𝐜𝐞𝐬 𝐞𝐟𝐟𝐨𝐫𝐭𝐬 𝐚 𝐞́𝐭𝐞́ 𝐝𝐞́𝐜𝐢𝐬𝐢𝐯𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐜𝐫𝐞́𝐞𝐫 𝐮𝐧 𝐞́𝐥𝐞𝐜𝐭𝐫𝐨𝐜𝐡𝐨𝐜 𝐧𝐞́𝐜𝐞𝐬𝐬𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐚̀ 𝐧𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐫𝐞́𝐯𝐞𝐢𝐥 𝐜𝐨𝐥𝐥𝐞𝐜𝐭𝐢𝐟. 𝐄𝐭 𝐥𝐞𝐬 𝐩𝐫𝐞𝐦𝐢𝐞𝐫𝐬 𝐬𝐢𝐠𝐧𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐜𝐞 𝐫𝐞́𝐯𝐞𝐢𝐥 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞𝐧𝐜𝐞𝐧𝐭 𝐚̀ 𝐞̂𝐭𝐫𝐞 𝐩𝐞𝐫𝐜𝐞𝐩𝐭𝐢𝐛𝐥𝐞𝐬, 𝐚𝐮𝐬𝐬𝐢 𝐛𝐢𝐞𝐧 𝐬𝐮𝐫 𝐥𝐞 𝐩𝐥𝐚𝐧 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐫𝐞́𝐩𝐨𝐧𝐬𝐞 𝐦𝐢𝐥𝐢𝐭𝐚𝐢𝐫𝐞, 𝐪𝐮𝐞 𝐜𝐞𝐥𝐮𝐢 𝐝𝐮 𝐝𝐢𝐚𝐥𝐨𝐠𝐮𝐞 : 𝐥𝐞𝐬 𝐝𝐞𝐮𝐱 𝐩𝐢𝐥𝐢𝐞𝐫𝐬 𝐦𝐚𝐣𝐞𝐮𝐫𝐬 𝐝𝐞 𝐧𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐬𝐭𝐫𝐚𝐭𝐞́𝐠𝐢𝐞.

Plongées il y a quelques mois dans un état de découragement et de démoralisation avancé, nos Forces se sont remobilisées. L’intensification des actions offensives, conduites souvent en coordination avec les VDP, ont visé surtout à désorganiser le dispositif ennemi. Sur le plan purement opérationnel, cet objectif-là, est atteint.

 𝐋’𝐚𝐜𝐪𝐮𝐢𝐬𝐢𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐧𝐨𝐮𝐯𝐞𝐚𝐮𝐱 𝐞́𝐪𝐮𝐢𝐩𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭𝐬 𝐞𝐭 𝐥𝐞 𝐫𝐞𝐧𝐟𝐨𝐫𝐜𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞 𝐧𝐨𝐬 𝐜𝐚𝐩𝐚𝐜𝐢𝐭𝐞́𝐬 𝐭𝐞𝐜𝐡𝐧𝐢𝐪𝐮𝐞𝐬, 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐩𝐞𝐫𝐦𝐞𝐭𝐭𝐞𝐧𝐭 𝐚𝐮𝐣𝐨𝐮𝐫𝐝’𝐡𝐮𝐢 𝐝𝐞 𝐝𝐞́𝐥𝐢𝐯𝐫𝐞𝐫 𝐝𝐞𝐬 𝐟𝐞𝐮𝐱 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐮𝐧𝐞 𝐩𝐫𝐞́𝐜𝐢𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐞𝐭 𝐮𝐧 𝐞𝐟𝐟𝐞𝐭 𝐝𝐞 𝐬𝐮𝐫𝐩𝐫𝐢𝐬𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐧’𝐚𝐯𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐩𝐚𝐬 𝐚𝐮𝐩𝐚𝐫𝐚𝐯𝐚𝐧𝐭

 Dans une tentative désespérée de se réorganiser, les terroristes procèdent désormais par groupuscules, misant sur des actions d’éclat comme la destruction  d’infrastructures, les menaces ou les attaques contre les populations, pour maintenir l’illusion qu’ils gagnent du terrain.

𝐋𝐞𝐬 𝐚𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐨𝐟𝐟𝐞𝐧𝐬𝐢𝐯𝐞𝐬 𝐞́𝐯𝐨𝐪𝐮𝐞́𝐞𝐬 𝐨𝐧𝐭 𝐞́𝐭𝐞́ 𝐫𝐞𝐧𝐝𝐮𝐞𝐬 𝐩𝐨𝐬𝐬𝐢𝐛𝐥𝐞𝐬, 𝐠𝐫𝐚̂𝐜𝐞 𝐚̀ 𝐥’𝐚𝐦𝐞́𝐥𝐢𝐨𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐮 𝐝𝐢𝐬𝐩𝐨𝐬𝐢𝐭𝐢𝐟 𝐝𝐞 𝐫𝐞𝐧𝐬𝐞𝐢𝐠𝐧𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭, 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐩𝐫𝐞́𝐜𝐢𝐬, 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐫𝐞́𝐚𝐜𝐭𝐢𝐟 𝐞𝐭 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐟𝐥𝐞𝐱𝐢𝐛𝐥𝐞. 𝐂𝐞𝐥𝐚 𝐚 𝐜𝐨𝐧𝐬𝐢𝐝𝐞́𝐫𝐚𝐛𝐥𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐚𝐟𝐟𝐢𝐧𝐞́ 𝐥𝐞𝐬 𝐨𝐩𝐞́𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐝𝐞 𝐜𝐢𝐛𝐥𝐚𝐠𝐞 𝐪𝐮𝐢 𝐨𝐧𝐭 𝐩𝐞𝐫𝐦𝐢𝐬 𝐥𝐚 𝐧𝐞𝐮𝐭𝐫𝐚𝐥𝐢𝐬𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐩𝐥𝐮𝐬𝐢𝐞𝐮𝐫𝐬 𝐜𝐡𝐞𝐟𝐬 𝐭𝐞𝐫𝐫𝐨𝐫𝐢𝐬𝐭𝐞𝐬 𝐥𝐨𝐜𝐚𝐮𝐱.

Le dispositif mis en place pour assurer l’assistance aux populations déplacées et aux populations vivant dans les zones difficiles constitue également un point de satisfaction. Malgré les difficultés liées au terrain, jamais les populations n’ont été abandonnées à elles-mêmes. En ce qui concerne la mise en œuvre du processus de dialogue, les avancées enregistrées sont très significatives. Elles sont même au-delà de ce qui était attendu. Grâce à l’engagement des autorités religieuses, coutumières et administratives, le programme de démobilisation est aujourd’hui en marche. 𝐏𝐥𝐮𝐬𝐢𝐞𝐮𝐫𝐬 𝐝𝐢𝐳𝐚𝐢𝐧𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐣𝐞𝐮𝐧𝐞𝐬 𝐨𝐧𝐭 𝐝𝐞́𝐣𝐚̀ 𝐚𝐜𝐜𝐞𝐩𝐭𝐞́ 𝐝𝐞 𝐬𝐚𝐢𝐬𝐢𝐫 𝐥𝐚 𝐦𝐚𝐢𝐧 𝐭𝐞𝐧𝐝𝐮𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐮𝐧𝐚𝐮𝐭𝐞́𝐬, 𝐞𝐧 𝐝𝐞́𝐩𝐨𝐬𝐚𝐧𝐭 𝐥𝐞𝐬 𝐚𝐫𝐦𝐞𝐬 𝐞𝐭 𝐞𝐧 𝐬’𝐞𝐧𝐠𝐚𝐠𝐞𝐚𝐧𝐭 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐞 𝐩𝐫𝐨𝐜𝐞𝐬𝐬𝐮𝐬 𝐞𝐧𝐜𝐚𝐝𝐫𝐞́ 𝐩𝐚𝐫 𝐥𝐞 𝐆𝐨𝐮𝐯𝐞𝐫𝐧𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭.

𝐓𝐨𝐮𝐬 𝐜𝐞𝐬 𝐞𝐟𝐟𝐨𝐫𝐭𝐬 𝐜𝐨𝐦𝐛𝐢𝐧𝐞́𝐬, 𝐨𝐧𝐭 𝐩𝐞𝐫𝐦𝐢𝐬 𝐝’𝐨𝐛𝐬𝐞𝐫𝐯𝐞𝐫 𝐮𝐧𝐞 𝐫𝐞𝐥𝐚𝐭𝐢𝐯𝐞 𝐚𝐜𝐜𝐚𝐥𝐦𝐢𝐞 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐩𝐥𝐮𝐬𝐢𝐞𝐮𝐫𝐬 𝐥𝐨𝐜𝐚𝐥𝐢𝐭𝐞́𝐬 𝐝𝐮 𝐂𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞-𝐧𝐨𝐫𝐝, 𝐝𝐞 𝐥’𝐄𝐬𝐭 𝐞𝐭 𝐝𝐮 𝐍𝐨𝐫𝐝. 𝐋𝐨𝐜𝐚𝐥𝐢𝐭𝐞́𝐬 𝐚𝐮𝐩𝐚𝐫𝐚𝐯𝐚𝐧𝐭 𝐫𝐞́𝐠𝐮𝐥𝐢𝐞̀𝐫𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐞́𝐩𝐫𝐨𝐮𝐯𝐞́𝐞𝐬 𝐩𝐚𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐚𝐭𝐭𝐚𝐪𝐮𝐞𝐬 𝐭𝐞𝐫𝐫𝐨𝐫𝐢𝐬𝐭𝐞𝐬.

𝐂𝐞𝐫𝐭𝐚𝐢𝐧𝐞𝐬 𝐩𝐨𝐩𝐮𝐥𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞𝐧𝐜𝐞𝐧𝐭 𝐩𝐫𝐨𝐠𝐫𝐞𝐬𝐬𝐢𝐯𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐚̀ 𝐫𝐞𝐠𝐚𝐠𝐧𝐞𝐫 𝐥𝐞𝐮𝐫𝐬 𝐭𝐞𝐫𝐫𝐨𝐢𝐫𝐬 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐜𝐞𝐬 𝐫𝐞́𝐠𝐢𝐨𝐧𝐬. Il ne s’agit pas ici de s’autocongratuler sur les succès engrangés car, nous en sommes conscients, la dynamique est à peine entrain de s’enclencher. Il faudra tout mettre en œuvre pour la consolider et faire en sorte que le processus devienne irréversible. Burkinabè de l’intérieur et de la diaspora ; La gravité de la situation interpelle notre conscience sur le sacrifice individuel et collectif que nous devons consentir. Cette situation nous impose en effet, au nom de la sauvegarde de notre Nation, de prioriser nos actions, nos décisions, nos besoins, nos loisirs et même nos libertés. C’est le prix à payer pour inverser la tendance et saisir enfin l’opportunité d’honorer notre histoire et de façonner notre devenir. C’est pourquoi, nous allons mettre en œuvre toutes les mesures nécessaires, pour d’abord reprendre le contrôle total de notre territoire et ensuite remettre notre pays sur les rails du progrès.

Il s’agira en effet de poursuivre et d’intensifier les actions militaires, afin de réduire au maximum les capacités de nuisance de l’ennemi. Les nouveaux équipements militaires déjà acquis ou d’autres en cours d’acquisition nous permettront de restreindre davantage et de façon décisive la liberté de manœuvre des groupes qui refusent toujours la main tendue de la Nation. Le moral de nos troupes étant un facteur décisif de cette guerre, les mesures concernant les conditions de vie et de travail des Forces de Défense et de Sécurité, des Groupes communaux de veille et de défense patriotique, seront renforcées. Cela s’accompagnera d’une réorganisation en profondeur de notre dispositif opérationnel afin de mettre en place un maillage territorial adapté à l’évolution de la menace. Cette nouvelle structuration est déjà en cours de déploiement. Elle permettra non seulement de répondre aux besoins sécuritaires de proximité, mais facilitera également l’appropriation par les communautés de leur propre sécurité. Parallèlement, le dialogue initié à la base et qui produit déjà des effets concrets, va être renforcé.

𝐃𝐞𝐬 𝐩𝐞𝐫𝐬𝐨𝐧𝐧𝐞𝐬 𝐫𝐞𝐬𝐬𝐨𝐮𝐫𝐜𝐞𝐬 𝐞𝐭 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐢𝐜𝐮𝐥𝐢𝐞̀𝐫𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐢𝐧𝐟𝐥𝐮𝐞𝐧𝐭𝐞𝐬 𝐚𝐮 𝐬𝐞𝐢𝐧 𝐝𝐞𝐬 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐮𝐧𝐚𝐮𝐭𝐞́𝐬, 𝐬𝐞 𝐬𝐨𝐧𝐭 𝐞𝐧𝐠𝐚𝐠𝐞́𝐞𝐬 𝐟𝐨𝐫𝐦𝐞𝐥𝐥𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐚̀ 𝐬’𝐢𝐦𝐩𝐥𝐢𝐪𝐮𝐞𝐫 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐮𝐧 𝐫𝐞𝐭𝐨𝐮𝐫 𝐝𝐞𝐬 𝐟𝐢𝐥𝐥𝐞𝐬 𝐞𝐭 𝐝𝐞𝐬 𝐟𝐢𝐥𝐬 𝐞́𝐠𝐚𝐫𝐞́𝐬. Au regard des résultats auxquels nous sommes déjà parvenus, il s’avère que cette initiative de tendre la main à nos frères est très prometteuse. Je voudrais inviter tous les combattants des groupes armés qui, par peur ou par méfiance, hésitent encore à déposer les armes, à faire confiance à l’État et à suivre l’exemple de leurs camarades d’hier qui ont eu le courage de franchir le pas. Sur le plan de la gouvernance, des réformes majeures seront mises en route pour remettre l’administration publique au service des administrés. Les réformes concerneront également l’animation de la vie politique, qui a aujourd’hui plus des allures anarchiques que d’espaces de propositions pour un meilleur devenir de notre Nation.

La classe politique doit porter les espoirs de notre peuple et constituer un exemple à suivre en termes de valeurs patriotiques. Sur le plan de la coopération, nous sommes très reconnaissants aux pays amis du Burkina Faso, des efforts faits à l’endroit de notre peuple en cette période décisive de son histoire. 𝐍𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐦𝐮𝐭𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐬𝐞𝐫𝐚 𝐩𝐫𝐨𝐟𝐨𝐧𝐝𝐞 𝐭𝐚𝐧𝐭 𝐚𝐮 𝐩𝐥𝐚𝐧 𝐩𝐨𝐥𝐢𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞, 𝐬𝐨𝐜𝐢𝐚𝐥, 𝐞́𝐜𝐨𝐧𝐨𝐦𝐢𝐪𝐮𝐞, 𝐜𝐮𝐥𝐭𝐮𝐫𝐞𝐥 𝐪𝐮𝐞 𝐝𝐢𝐩𝐥𝐨𝐦𝐚𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐚𝐟𝐢𝐧 𝐝’𝐚𝐬𝐬𝐞𝐨𝐢𝐫 𝐝𝐞́𝐟𝐢𝐧𝐢𝐭𝐢𝐯𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐥𝐞𝐬 𝐛𝐚𝐬𝐞𝐬 𝐝’𝐮𝐧 𝐄𝐭𝐚𝐭-𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐬𝐭𝐚𝐛𝐥𝐞 𝐞𝐭 𝐩𝐫𝐨𝐬𝐩𝐞̀𝐫𝐞. Dans cet élan de changement audacieux et dans l’intérêt supérieur de notre pays, nos alliances seront portées vers des options qui garantissent le respect de notre indépendance.

Chers compatriotes;

𝐂𝐞𝐫𝐭𝐚𝐢𝐧𝐬 𝐝’𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐯𝐨𝐮𝐬, 𝐩𝐚𝐫 𝐞́𝐦𝐨𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐨𝐮 𝐩𝐚𝐫 𝐢𝐦𝐩𝐚𝐭𝐢𝐞𝐧𝐜𝐞, 𝐬𝐮𝐜𝐜𝐨𝐦𝐛𝐞𝐧𝐭 𝐫𝐚𝐩𝐢𝐝𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐚̀ 𝐥𝐚 𝐭𝐞𝐧𝐭𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐭𝐨𝐮𝐭 𝐫𝐞𝐦𝐞𝐭𝐭𝐫𝐞 𝐞𝐧 𝐜𝐚𝐮𝐬𝐞, 𝐥𝐨𝐫𝐬𝐪𝐮𝐞 𝐬𝐮𝐫𝐯𝐢𝐞𝐧𝐭 𝐮𝐧 𝐜𝐨𝐮𝐩 𝐝𝐮𝐫. 𝐃’𝐚𝐮𝐭𝐫𝐞𝐬 𝐩𝐚𝐫 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞, 𝐩𝐚𝐫 𝐢𝐠𝐧𝐨𝐫𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐨𝐮 𝐩𝐚𝐫 𝐦𝐚𝐮𝐯𝐚𝐢𝐬𝐞 𝐟𝐨𝐢 𝐦𝐚𝐧𝐢𝐟𝐞𝐬𝐭𝐞, 𝐩𝐫𝐞́𝐟𝐞̀𝐫𝐞𝐧𝐭 𝐧𝐞 𝐯𝐨𝐢𝐫 𝐪𝐮𝐞 𝐥𝐞𝐬 𝐜𝐨𝐮𝐩𝐬 𝐝𝐮𝐫𝐬, 𝐣𝐞𝐭𝐚𝐧𝐭 𝐚𝐮𝐱 𝐨𝐮𝐛𝐥𝐢𝐞𝐭𝐭𝐞𝐬 𝐥𝐞𝐬 𝐞𝐟𝐟𝐨𝐫𝐭𝐬 𝐝𝐞 𝐧𝐨𝐬 𝐅𝐨𝐫𝐜𝐞𝐬 𝐞𝐭 𝐜𝐞𝐮𝐱 𝐝𝐞 𝐧𝐨𝐬 𝐯𝐚𝐢𝐥𝐥𝐚𝐧𝐭𝐞𝐬 𝐩𝐨𝐩𝐮𝐥𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐪𝐮𝐢 𝐨𝐧𝐭 𝐩𝐞𝐫𝐦𝐢𝐬 𝐚̀ 𝐧𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐍𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐫𝐞𝐬𝐭𝐞𝐫 𝐝𝐞́𝐛𝐨𝐮𝐭

 C’est le lieu pour moi, de saluer les énormes efforts consentis par l’ensemble des Forces de Défense et de Sécurité, ainsi que les Volontaires pour la Défense de la Patrie, qui s’inscrivent sans réserve dans la logique offensive imprimée par le Commandement des Opérations du Théâtre National dans la conduite des activités de sécurisation de notre territoire.

 Je réitère une fois encore ma compassion à l’endroit de toutes les victimes, celles qui ont payé de leur vie, mais aussi celles qui souffrent dans leur chair et dans leur dignité du fait du terrorisme. Mes chers compatriotes; L’histoire nous fait un clin d’œil aujourd’hui.

𝐈𝐥 𝐲 𝐚 𝟕𝟓 𝐚𝐧𝐬, 𝐣𝐨𝐮𝐫 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐣𝐨𝐮𝐫, 𝐥𝐞 𝐭𝐞𝐫𝐫𝐢𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐇𝐚𝐮𝐭𝐞-𝐕𝐨𝐥𝐭𝐚 𝐞́𝐭𝐚𝐢𝐭 𝐫𝐞𝐜𝐨𝐧𝐬𝐭𝐢𝐭𝐮𝐞́ 𝐚𝐩𝐫𝐞̀𝐬 𝐬𝐚 𝐝𝐢𝐬𝐬𝐨𝐥𝐮𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝟏𝟗𝟑𝟐. En effet, le 4 septembre 1947 sonnait déjà comme un nouveau départ pour le peuple fier de la Haute-Volta. L’espoir d’un avenir radieux qui naissait grâce à de valeureux hommes qui, à l’époque, avaient déjà compris que la Nation passait avant tout. Des devanciers comme 𝐥𝐞 𝐌𝐨𝐠𝐡𝐨 𝐍𝐚𝐚𝐛𝐚 𝐊𝐨𝐨𝐦 𝟐, 𝐇𝐚𝐦𝐚𝐝𝐞́ 𝐁𝐨𝐮𝐠𝐨𝐮𝐫𝐚𝐨𝐮𝐚 𝐎𝐔𝐄𝐃𝐑𝐀𝐎𝐆𝐎, 𝐃𝐚𝐧𝐢𝐞𝐥 𝐎𝐮𝐞́𝐳𝐳𝐢𝐧 𝐂𝐎𝐔𝐋𝐈𝐁𝐀𝐋𝐘, 𝐇𝐞𝐧𝐫𝐢 𝐆𝐔𝐈𝐒𝐒𝐎𝐔, 𝐍𝐚𝐳𝐢 𝐁𝐎𝐍𝐈, 𝐥𝐞 𝐌𝐨𝐠𝐡𝐨 𝐍𝐚𝐚𝐛𝐚 𝐒𝐚𝐠𝐡𝐚 𝟐, 𝐆𝐞́𝐫𝐚𝐫𝐝 𝐊𝐚𝐧𝐠𝐨 𝐎𝐔𝐄𝐃𝐑𝐀𝐎𝐆𝐎, 𝐏𝐡𝐢𝐥𝐢𝐩𝐩𝐞 𝐙𝐢𝐧𝐝𝐚 𝐊𝐀𝐁𝐎𝐑𝐄 et bien d’autres, ont réussi ce sursaut patriotique qui nous permet aujourd’hui d’exister en tant que Nation.

Si ces hommes y sont arrivés malgré l’adversité de l’époque, j’ai la ferme conviction que nous aussi, nous pouvons y arriver. C’est pourquoi, je voudrais vous inviter à ce même sursaut patriotique. Marchons ensemble dans les pas de ces illustres hommes. Comme eux, faisons de ce 4 septembre 2022 un nouveau départ pour notre pays. Essayons ensemble de dompter nos fragilités et de reconstruire notre vivre ensemble. Faisons l’effort de retrouver nos valeurs. Franchissons le pas pour oser reparler à l’autre, malgré la douleur et les rancœurs. Il n’existe aucun autre chemin pour enrayer l’engrenage de violences qui nous endeuille quotidiennement. Tôt ou tard, il faudra emprunter ce chemin.

Les divergences que nous trainons depuis des années, ne nous ont causé que désolation. Il est temps de nous redonner la main pour penser ensemble notre avenir. Ce qui est en jeu, c’est notre survie. 𝐂𝐞 𝐪𝐮𝐢 𝐞𝐬𝐭 𝐞𝐧 𝐣𝐞𝐮, 𝐜’𝐞𝐬𝐭 𝐜𝐞𝐭𝐭𝐞 𝐓𝐞𝐫𝐫𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐚𝐯𝐨𝐧𝐬 𝐫𝐞𝐜̧𝐮𝐞 𝐞𝐧 𝐡𝐞́𝐫𝐢𝐭𝐚𝐠𝐞. 𝐋𝐚 𝐭𝐞𝐫𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐌𝐚𝐮𝐫𝐢𝐜𝐞 𝐘𝐀𝐌𝐄𝐎𝐆𝐎, 𝐥𝐚 𝐭𝐞𝐫𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐀𝐛𝐨𝐮𝐛𝐚𝐜𝐚𝐫 𝐒𝐚𝐧𝐠𝐨𝐮𝐥𝐞́ 𝐋𝐀𝐌𝐈𝐙𝐀𝐍𝐀, 𝐝𝐞 𝐒𝐚𝐲𝐞 𝐙𝐄𝐑𝐁𝐎, 𝐝𝐞 𝐉𝐞𝐚𝐧-𝐁𝐚𝐩𝐭𝐢𝐬𝐭𝐞 𝐎𝐔𝐄𝐃𝐑𝐀𝐎𝐆𝐎, 𝐝𝐞 𝐓𝐡𝐨𝐦𝐚𝐬 𝐒𝐀𝐍𝐊𝐀𝐑𝐀, 𝐝𝐞 𝐁𝐥𝐚𝐢𝐬𝐞 𝐂𝐎𝐌𝐏𝐀𝐎𝐑𝐄, 𝐝𝐞 𝐘𝐚𝐜𝐨𝐮𝐛𝐚 𝐈𝐬𝐚𝐚𝐜 𝐙𝐈𝐃𝐀, 𝐝𝐞 𝐌𝐢𝐜𝐡𝐞𝐥 𝐊𝐀𝐅𝐀𝐍𝐃𝐎, 𝐝𝐞 𝐑𝐨𝐜𝐡 𝐌𝐚𝐫𝐜 𝐂𝐡𝐫𝐢𝐬𝐭𝐢𝐚𝐧 𝐊𝐀𝐁𝐎𝐑𝐄.

 Chers compatriotes; Pour ma part, je me ferai le devoir de vous rendre compte périodiquement de nos efforts communs de reconquête du territoire national. Sur ce, je vous donne rendez-vous en début d’année 2023, pour un autre bilan de la dynamique de reconquête de notre pays.

𝐐𝐮𝐞 𝐥’𝐨𝐦𝐧𝐢𝐩𝐨𝐭𝐞𝐧𝐭 𝐞𝐭 𝐥’𝐨𝐦𝐧𝐢𝐬𝐜𝐢𝐞𝐧𝐭 𝐃𝐢𝐞𝐮, 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐢𝐧𝐬𝐩𝐢𝐫𝐞, 𝐚𝐟𝐢𝐧 𝐪𝐮𝐞 𝐥𝐚 𝐩𝐚𝐢𝐱 𝐬𝐨𝐢𝐭 𝐛𝐢𝐞𝐧𝐭𝐨̂𝐭 𝐜𝐞́𝐥𝐞́𝐛𝐫𝐞́𝐞 𝐚𝐮 𝐏𝐚𝐲𝐬 𝐝𝐞𝐬 𝐡𝐨𝐦𝐦𝐞𝐬 𝐢𝐧𝐭𝐞̀𝐠𝐫𝐞𝐬. 𝐏𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐚 𝐏𝐚𝐭𝐫𝐢𝐞, 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐯𝐚𝐢𝐧𝐜𝐫𝐨𝐧𝐬 !

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