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Le musée national du Burkina Faso : une vitrine culturelle du pays

Des photographies, des sculptures, des tableaux, des mobiliers domestiques, des habitats traditionnels, etc. permettent aux visiteurs de découvrir le Burkina Faso. A travers les expositions, nous voyons comment les peuples vivaient bien avant. Un ensemble de connaissances, de comportements, de traits distinctifs, spirituels, matériels, intellectuels et affectifs que le musée entend valoriser et préserver pour les générations futures.

Le théâtre plein air du musée national.

Dans le vestibule d’accueil du musée, des photos de la haute volta en 1936 sont accrochées. Ces photographies ont été remises au Burkina Faso le 08 juin dernier par la fondation Pierre Verger. Dans cette salle, il y a également deux tableaux qui présentent le musée comme étant un lieu des œuvres contemporaines vivantes.

Quelques œuvres photographiques de la Haute Volta que la fondation Pierre Verger a remis au musée national.

Le théâtre en plein air est un autre site que la direction des expositions et de la médiation du musée présente aux publics. Décoré par Apollline Traoré, l’ambassadrice du musée , cet édifice raconte l’histoire de grandes dames dans les royaumes qui ont participé au développement de l’actuel Burkina Faso. Il s’agit de la princesse Yennega, la reine Pugtoenga, la Wemba Poko, la princesse Pabre, la reine Napaga Leegre, la princesse Guimbi Ouattara. Le choix de ces personnes est symbolique et rend hommage à toutes celles qui ont joué leurs partitions dans le développement du pays. Sur ce théâtre, figure les effigies de ces six personnalités, des dessins de masques traditionnels, d’instruments de musique, de mobiliers domestiques, de cases et des cauris.

Des ustensiles utilisés pour la cuisine traditionnelle.

Au sein du musée, deux salles sont dédiées à des expositions thématiques. Dans la première, les ‘’kamba ou poupées biiga’’ sont exposés. « Nous avons monté cette exposition  en 2022 pour participer à l’éducation de la jeune fille et pour rappeler également que de par le passé, nos grand-parents ont eu des modèles d’éducation qu’ils donnaient aux jeunes filles. Le Musée est parti du constat qu’il y a actuellement des problèmes de mœurs. Il n’est pas rare d’entendre qu’une fille a jeté son enfant. Les ‘’poupées biiga’’ étaient utilisées par les mamans pour éduquer les filles à la maternité » explique Damiba Harouna le responsable des expositions.

Les Kamba ou Poupées biiga

La deuxième exposition quant à elle a pour thème « la maison, un lieu de vie, un lieu d’exposition ». Une exposition classique qui montre le mobilier domestique ainsi que les matériels utilisés, les techniques de fabrication et l’usage de ces mobiliers domestiques. « Ici c’est la deuxième salle d’exposition. C’est pour dire que vous vivez dans vos maisons mais vous faites également des expositions significatives. Vos canapés par exemple se trouvent au salon parce que c’est là qu’on accueille les gens. Dans cette salle, nous montrons l’utilité du mobilier domestique et ce qui est utilisé pour concevoir ces mobiliers. Aujourd’hui si nous avons des éléments en dehors de ce que vous voyez ici, c’est qu’ils ont été importés. Le gobelet est importé et n’est pas traditionnel chez nous » affirme Damiba Harouna.

Le trône, le siège, la chaise à palabre, etc. des objets qu’on retrouve dans une habitation traditionnelle.

Chaque 6 mois, le musée change les thèmes des expositions. Cette année, le musée a concrétisé un projet d’une exposition permanente intitulé ‘’Les Habitats du Faso’’, une initiative de son ambassadrice Apolline Traoré. Ce site est composé de 11 habitats des principaux groupes ethniques du Burkina Faso. Des groupes tels les Peuls, les Gourmantchés, les Mossés, les Bissas, les Gourounsis, les Markas, les Samos, les Bobos, les Dagaras, les Lobis et les Sénoufos.

Une maison d’habitation appartenant au groupe ethnique lobi/dagara.

Madame Bilga est l’un des visiteurs que nous avons rencontré en compagnie de ses deux nièces.  « Je suis actuellement en congé et j’ai des vacancières avec moi. Elles sont venues pour découvrir le musée. Nous sommes là il y a 30 minutes et nous avons été bien accueillis par le guide. On a pu visiter les habitats des différentes ethnies » a-t-elle laissé entendre.  Selon DJIBO Sinaly directeur de l’exposition et de la médiation du musée national, « de plus en plus de burkinabè s’intéressent à leur musée ». Il poursuit en affirmant : « tous les jours nous recevons des visiteurs surtout le public national. Il y a des jours nous recevons des visites de groupes de personnes venant des écoles, des institutions, etc. Souvent on peut avoir entre 70, 200 et 300 visiteurs par jour».

Madame Bilga et sa famille visitant le musée national.

Sur un site de près de 29 ha, le musée national est situé du côté Est de la ville de Ouagadougou. C’est un établissement public de l’Etat à caractère scientifique, culturel et technique. Ses infrastructures sont de type soudano-sahélien. On n’y retrouve d’énormes potentialités culturelles et artistiques burkinabè. Il y a plus de 60 groupes ethniques au Burkina Faso. Le musée national représente donc les mœurs, les coutumes et les religions de ces différentes ethnies. Ouvert du mardi au samedi de 09h00 à 16h00 et le dimanche sur rendez-vous, les tarifs de visite du musée sont fixés à 200f pour les élèves, 500f pour les adultes et 2000f pour les non nationaux. Un réseau des communicateurs du musée national du Burkina Faso a été mis en place pour plus de visibilité de l’institut.

Yenntéma Priscille

bf1news.com

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