Elle est une artiste musicienne et une femme d’affaire chevronnée engagée dans le social. Titulaire d’un master en communication, elle est aujourd’hui chef d’entreprise. Malika la slameuse puisque c’est d’elle qu’il s’agit, a porté haut le drapeau du Burkina à travers son art : le slam. Mais qui est donc cette jeune dame modèle qui fait la fierté de la femme burkinabè ? Allons à la découverte de la star.
Né le 16 avril 1993 à Ouagadougou, Rakizatou Malika OUATTARA n’a pas grandi dans une famille de slameur. Néanmoins, elle connaitra une carrière fournie dans le domaine du slam. Tout au long de sa carrière, Malika a produit un nombre important de singles. En 2013, elle fait voyager ses fans à travers son single ‘’quelque part une femme pleure’’. Malika va officialiser son idéal d’homme recherché en 2015 avec son titre ‘’l’homme qu’il me faut’’. Une année s’est écoulée sans que la star ne trouve l’homme parfait. Telle une reine sans roi, Malika décide alors en 2016, de lancer son premier album ‘’Slamazone’’.
Un album de dix titres qui traite de l’amour, des droits des femmes, des grossesses non désirées… Cet album a été le fruit d’une collaboration avec des artistes burkinabè tels que Smarty, Greg le Burkimbila, Will Be Black et Wendyida. En outre, Malika est une musulmane pratiquante. Cela s’est ressenti à travers le single ‘’Barka’’ sorti en 2018. Une reconnaissance envers son créateur pour ce qu’elle est devenue, car il convient de rappeler que Malika n’a pas toujours été la dame habillée décemment et toujours en foulard qu’on connait aujourd’hui. Selon ses mots ‘’à l’époque, c’était le jean qui pend, la casquette en l’envers’’. Mais elle a su oser le changement en imposant ses principes. Toujours en 2018, elle a été lauréate du Kundé du meilleur artiste féminin. Bien avant cela, elle a reçu le Kundé de la révélation en 2016.
Déjà à 29 ans, elle est chef d’entreprise ‘’ Slamazone groupe’’
Présentement, Malika est la reine d’un vaste empire appelé slamazone ou elle règne sans roi. La business woman a développé ses affaires à travers d’une boutique ‘’slamazone shop’’ et récemment d’un club de fitness. En 2019, elle a créé la fondation Slamazone qui œuvre dans la collecte des fonds pour des questions sociales, notamment pour les couches les plus démunis et marginalisés. Son engagement lui a valu en 2021, le titre de chevalier de l’ordre de mérite de la santé et de l’action sociale avec agrafe ‘’promotion de la femme’’ et le trophée d’honneur au Faso Music Awards (FAMA).
Cependant, il convient de rappeler que tout n’a pas été rose pour cette jeune dame notamment les débuts, « la seule règle que je connaissais du slam quand j’ai commencé, c’est qu’il y avait des rimes », témoigne Rakizatou Malika OUATTARA à l’état civil, plus connu sous le nom de Malika la slameuse. Ses premiers pas sur scène, elle les a faits en 2009 lors du festival Waga Hip Hop. Son amour pour le slam est né lors d’une compétition de danse hip hop après avoir écouté un slam. Depuis lors, comme on le dit ‘’Malika a gouté, a pris goût et elle y est resté’’.
Sanata GANSAGNE
