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Mode au Burkina : une filière en plein essor

Le Faso Dan Fani fêté à Paris en France. Des boubous, des robes, des chemises, des vestes conçus par des stylistes burkinabè. Voici le décor de la nuit du Faso Dan Fani qui pendant 4 jours, s’est donné à voir aux français. La mode burkinabè s’exporte.

Le célèbre rappeur français MC Solaar s’habille en RISE du burkinabè Mathurin Soubeiga. Asalfo du mythique groupe Magic System s’habille en Beewane, une marque de l’artiste burkinabè Smarty. Soul Bang’s l’artiste guinéen a pour sa part, opté pour la marque Black, au même titre que la star congolaise Inoss’B. Depuis quelques années, les stylistes burkinabè ont le vent en poupe. George DUA, IDE Mava, Befree sont entre autres marques, qui s’exportent partout dans le monde.

Défilé de François 1er en France

Le Koko Dunda, valorisé par la marque Bazemo du burkinabè Sebastien Bazemo en 2016, est devenu l’une des étoffes africaines les plus vendues dans le monde. Les célèbres artistes Meiway et Fally Ipupa sont parmi les stars qui portent du Bazemo. Le Koko Dunda a également été porté par la star planétaire Angelina Jolie. On peut en outre citer la princesse Charlène de Monaco au titre des consommateurs de la mode burkinabè. Cette effervescence est d’un grand apport pour l’économie nationale.

Plus de 5000 emplois directs sont créés par les stylistes burkinabè. A cela il faut ajouter les emplois indirects composés de mannequins, de maquilleuses et de photographes de mode entre autres. Cet écosystème favorise la naissance de fleurons. L’unité semi-industrielle du styliste François 1er fait aujourd’hui parti du patrimoine culturel du Burkina. Il y emploie 350 personnes dont 50 permanents. Spécialisé dans le coton biologique, les chemises et costumes de François 1er sont prisés tant sur le plan national qu’à l’international.

L’économie de la mode, ce sont aussi les nombreux couturiers dans les quartiers. En plus, il s’agit également des milliers de tisserands qui aujourd’hui, croulent sous les commandes de pagnes tissés. Tout ceci est favorisé par le regain du consommons local. Il faut noter que depuis 2016, c’est le Faso Dan Fani qui est utilisé chaque année pour la célébration de la Journée Internationale de la Femme au Burkina Faso. Cela contribue à une meilleure professionnalisation du secteur de la mode. Depuis 2021, on produit des jeans et des t-shirts à base du coton filé sur place au Burkina. Le pays des hommes intègres est classé dans le top 3 des producteurs de coton en Afrique. Or plus de 90% de cette production est jusque-là dédié à l’exportation. S’il est vrai que le secteur se porte de mieux en mieux, l’on peut noter que la marge de progression est encore très grande.

Yentema Ouoba

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