Au Burkina Faso, plus précisément dans la capitale Ouagadougou, des jeunes s’adonnent à l’entretien et à la vente des fleurs. Un métier qui pour certains n’est pas rentable. Pourquoi le choix du métier de fleuriste? Le métier de fleuriste nourrit-il son homme ? BF1NEWS est allé à la rencontre de Sylvain Kaboré, fleuriste au quartier Patte d’Oie.
Il fait de la commercialisation de plusieurs fleurs naturelles son travail à Ouagadougou. Aux clients, ils proposent plusieurs types de fleurs notamment le Tua, l’épine de Christ et bien d’autres. Au-delà de la dimension lucrative, la vente de fleurs est d’abord un amour de la verdure pour notre interlocuteur.
Sylvain Kaboré est un jeune de 37 ans évoluant dans la vente des fleurs dans le quartier Patte d’Oie non loin du restaurant «Wakanda» à Ouagadougou. Il totalise vingt ans de carrière dans la vente des fleurs. Ce sont plusieurs types de fleurs qu’on retrouve dans son jardin.
Il était 10h05 quand nous sommes arrivés . D’une fraîcheur incomparable, le parfum naturel des différents types de fleurs nous accueille. Arrivé, Monsieur Kaboré, sourire aux lèvrex nous a accueilli. Après les présentations d’usage, il accepta se soumettre à nos questions.
Marié et père de 3 enfants, Sylvain Kaboré nous confie qu’il exerce ce métier depuis près de 20 années. Il dit avoir choisi ce métier par passion. « J’ai commencé ce métier de fleuriste il y a vingt ans. J’aime beaucoup la verdure», dit-il. Les fleurs commercialisées par M. Kaboré proviennent de plusieurs pays tant de l’ Afrique à savoir le Ghana, la Côte d’Ivoire que de l’Europe.
Toutefois il précise qu’il y a certaines fleurs qui sont greffées localement. «Il y a plusieurs qualités de fleurs. Il y en a qui sont moins chères et d’autres plus chères», explique M. Kaboré. Et d’ajouter que les fleurs de qualité sont entre autres l’Araucaria, Tomorrow, le Palmier champagne, le palmier rouge etc. Le plus coûteux de ces fleurs est l’Araucaria, nous précise le Fleuriste. «Le plus petit de l’Araucaria coûte 25 000 francs CFA. Le plus grand quant à lui va de 150 000 à 200 000 francs CFA», poursuit-il
Il fait savoir aussi que «la bordure jaune» est la fleur la moins coûteuse, précisant qu’elle se vend à 50 francs CFA.
Pour ce qui concerne la particularité de sa clientèle, Sylvain Kaboré indique que sont ce des hommes, des femmes, des jeunes, des adultes mais surtout en majorité des burkinabè. La période de bonnes affaires selon M. Kaboré est la saison pluvieuse.
Sur la question de savoir si la vente de fleur nourrit son homme, Sylvain Kaboré répond: «On ne peut pas dire que la vente de fleurs ne nourrit pas son homme ou même qu’il nourrit son homme. Mais il permet d’avoir quelque chose sous la main en vue de prendre en charge la famille». Dans son jardin, les fleurs ont des prix variés en fonction de leurs tailles et leurs qualités. Ils vont de 50 francs CFA à plus de 150 000 francs CFA.
Sur ces recettes, M. Kaboré confie qu’il peut avoir par mois « en moyenne 150 000 francs CFA lorsque c’est la saison sèche». Par contre en saison pluvieuse, il estime pouvoir avoir ne serait-ce que « par jour en moyenne 100 000 francs CFA».
Quelques difficultés il en rencontre, toutefois, Sylvain Kaboré dit remercier Dieu, car il arrive à prendre soin des ses proches.
Tatiana Kaboré
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