Le 4 mars 2023, elle recevait le Grand Prix du Président du Faso, qui est le prix du Meilleur Espoir Burkinabè avec son film « Le Botaniste » au FESPACO 2023. Elle, c’est Floriane Zoundi, jeune réalisatrice Burkinabè, qui par son inspiration a su captiver le jury du FESPACO avec son film traitant de la résilience en ces heures de crise sécuritaire au Burkina. Un peu plus d’un mois après ce premier prix qui appellera sans doute d’autres, BF1News est allé à la rencontre de cette jeune réalisatrice qui selon ses dires ambitionne concourir à l’avenir pour L’Étalon d’Or de Yennega. Au menu des échanges , son parcours, le processus de création de son film « Le Botaniste » et pour terminer ses projets futurs et ses ambitions.
BF1News: Comment allez-vous ??
Floriane Zoundi : Je vais bien
BF1News : Comment est-ce qu’on se sent après avoir été lauréate au FESPACO (Grand Prix du Président du Faso du Meilleur Espoir )?
Floriane Zoundi : Je suis émue, heureuse mais en même temps, il y a beaucoup plus de défis en perspectives.
BF1News : Avez-vous eu des appréhensions après le prix ?
Floriane Zoundi : Pour moi, ce prix, c’est une première étape en tant que cinéaste. Il faut gravir les échelons. Il y a tellement d’étapes à surmonter, il y a tellement de défis à relever. Ce film n’est qu’un court métrage. C’est vrai qu’on me dit, qu’il n’y a pas de petit film mais on espère faire de grands films un jour et faire le tour du monde. On n’a pas envie de se limiter au Burkina Faso. Le but est de continuer sur ce chemin.
BF1News: Dans ce cas, on peut dire que ce court métrage est juste un premier jet ?
Floriane Zoundi: Je suis très très loin de ce que j’ambitionne en tant que cinéaste. Je pense surtout que je suis sur le bon chemin. C’est déjà ça. C’est un bon commencement pour moi. Mais le chemin est encore long. Il ne faut surtout pas que je me laisse distraire. Ce prix, c’est un encouragement.
BF1News : Est-ce qu’après ce prix vous avez un moment doute, du fait de la pression que cela représente ?
Floriane Zoundi: Tout a fait. Il y a ce doute que l’on ressent. Bien vrai qu’on est heureux à l’instant T mais il y a ce doute qui nous assailli. Ce n’est pas un doute en tant que tel mais tu te dis, « je n’ai plus le droit de faire certaines choses« . Pour la suite, je ne dois pas faire moins que ce que j’ai déjà fait. Je dois faire mieux que ce que j’ai déjà fait. Le doute, c’est par rapport à cela. C’est vrai qu’on se dit, ce n’est pas à chaque fois qu’on est gagnant mais il y a ce doute qui vient à l’esprit comme quoi on a plus le droit à l’erreur, il faut toujours gagner. Il y a aussi cette petite peur là. Toutefois, j’arrive à dépasser cette peur en me disant qu’il y a toujours des gens autour de moi que je peux approcher qui vont m’accompagner parce qu’il faut éviter surtout de s’isoler et dire que c’est bon on a toutes les connaissances nécessaires alors que non, ce n’est que le commencement.
BF1News: Quand vous avez entendu votre nom comme lauréate quelle a été votre réaction ?
Floriane Zoundi : Sur le coup, j’étais très émue. Tu te dis, « c’est quand même le FESPACO« (rire). Le FESPACO, c’est la plus grande vitrine pour un cinéaste surtout débutante. Là quand, on cite ton nom, pour quelqu’un qui a fait l’école du cinéma où on a toujours présenté le FESPACO comme la rencontre des plus grands et toi ton petit nom sort là, tu te dis, « ça y est, les vrais choses ont commencé, l’histoire commence« . C’est comme ça que je me suis senti en ce moment là. J’étais très très émue. J’ai vu après les images à la télé, je sentais clairement que j’étais submergée par les émotions. J’étais très contente de pouvoir gagner ce prix là.
BF1News : A quoi pensez-vous quand vous avez reçu le prix ?
Floriane Zoundi : Dès que j’ai reçu le prix, automatiquement, j’ai pensé au prochain prix (rires). Je me suis dit sur le coup, pourvu que le prochain prix soit plus grand que celui-là. En ce moment précis, je ne pensais qu’au futur en fait. Pour moi, c’était le premier prix, j’espère que le prochain soit plus haut, plus grand.
BF1News : A quel niveau mettez-vous ce prix?
Floriane Zoundi : En tant que cinéaste, Africain, c’est la rencontre la plus importante. C’est un rendez-vous à ne pas manquer. C’est le lieu, où il y a une certaine légitimité qui nous ait donné en tant que cinéaste. Le FESPACO, c’est magique (rire). Le FESPACO, c’est le lieu incontournable pour tout cinéaste. Donc quand tu commences par là avec un prix, c’est un honneur. J’ai été honorée.
BF1News: Au titre des célébrations après votre sacre, qu’est-ce qui vous a le plus marqué ?
La réponse dans cette vidéo👇🏾
BF1News: Comment fait-on pour garder les pieds sur terre et rester focus?
Floriane Zoundi: Il suffit de regarder ceux qui t’ont devancés. Il y en a plein. Tu te dis qu’au FESPACO suivant, il y aura quelqu’un qui aura ce même prix que toi donc il y a de quoi ne pas rester là, à dormir sur ses lauriers. Il faut travailler et faire en sorte que prochainement, on puisse parler de toi comme celle qui relève le nom du pays. Ce dont, on ne se rend pas compte en tant que cinéaste au Burkina, c’est la notoriété qu’on a. C’est vrai quand tu es Burkinabè cela ne se ressent pas mais dès lors que tu franchis la frontière Burkinabè, c’est tout le Burkina que tu portes. C’est-à-dire quand on parle de cinéma Burkinabè, et que tu es l’un des acteurs, tout le monde se tourne vers toi. Tu dois être un ambassadeur parce que ce sont les couleurs du pays que tu portes. Pour moi, c’est immense comme responsabilité et il faut garder les pieds sur terre et ne surtout pas flancher.
BF1News: Après ce sacre, c’est quoi la prochaine étape pour vous ?
Floriane Zoundi : La prochaine étape, c’est un autre court métrage. Je crois qu’on va aller très doucement pour ne pas sauter les étapes. J’ai un projet de long métrage mais comme toujours la difficulté, c’est le financement mais en attendant le financement pour le long métrage, on va s’attaquer à un autre court métrage histoire de ne pas sauter les étapes et de garder le rythme.
BF1News: Avant d’en arriver là, vous avez eu un parcours, pouvez-vous le décrire ?
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BF1News : Quelle a été la plus grande difficulté que vous avez eu à affronter ?
Floriane Zoundi : La difficulté a été qu’après le cursus académique, il était difficile de s’intégrer en tant qu’opératrice de prise de vues et de travailler comme tel sur les plateaux de tournage. Ça a été la plus grosse difficulté. C’est aussi ce qui a fait que je me suis orientée vers la télé et j’ai été embauchée assez rapidement. Ce qui a fait que j’ai pas trop senti ce poids là. Dès que j’ai vue que c’était compliqué de s’intégrer, moi je me suis dit : »Je vais à la télé« (rire).
BF1News : On peut dire grâce à la télé, vous avez reculé pour mieux sauter ?
Floriane Zoundi : Tout a fait. La télé m’a permise d’avoir ce recul, de m’intégrer. Moi, cela m’a permis d’être quelque part dans une chaîne de télé et à mes temps libres, les nuits, j’avance sur mes projets petit-à-petit jusqu’à ce que je vois l’appel à projet court métrage lancé par Film21 et que je postule avec mon projet.
BF1News: Comment conciliez-vous la télé et le cinéma?
Floriane Zoundi: Pour moi, tout est une question d’organisation. Je suis à la télé en tant que cadreuse mais mes projets, j’ai continué à les écrire et à les mûrir parce que le cinéma demande du temps. Le temps que nous n’avons souvent pas.
BF1News : Avez-vous eu des moments de doutes ?
Floriane Zoundi : Ce qui est surprenant à mon niveau, c’est que l’Institut Imagine a fait énormément pour moi parce que c’est là où on était valorisé en tant que femme, en tant que cheffe opératrice. Quand il y avait quelque chose, il y avait des tournages, tout de suite, l’Institut m’appelait donc cela me permettait de travailler un peu mais ce n’était pas comme je le voulais. Je voulais des plateaux de tournages, du cinéma parce que c’est pour cela qu’on a été formé, c’est cette formation qu’on a eu. Du coup avec la présence de l’Institut Imagine, je n’ai pas vraiment douter parce que c’est un accompagnement non seulement technique mais aussi artistique parce qu’à chaque fois, il y avait Monsieur Gaston Kaboré qui vous dit, il faut y aller, c’est le cinéma. Il y avait ces conseils là qui faisaient qu’on tenait bon. Vraiment, j’ai eu cette chance et à côté, il y a eu la famille qui était très compréhensive. Elle ne manquait pas l’occasion de me donner des conseils, de me donner des idées donc ça allait. Il n’y avait pas le temps pour gamberger. Je n’ai pas vraiment douter.
BF1News : D’où part l’idée de faire un film sur le terrorisme et pourquoi ?
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BF1News : Cela vous a pris combien de temps, de l’écriture, à la réalisation en passant par le casting ?
Floriane Zoundi : Vu qu’il n’y avait pas un financement qui était déjà disponible, j’ai pris tout le temps nécessaire pour écrire (rire). Mais, ce qui a accéléré l’écriture, c’est l’appel à projet court métrage lancé par Film21. Quand j’ai vu l’appel à projet, cela a accéléré l’écriture, j’ai finalisé l’écriture et j’ai postulé. Quand, ils ont répondu positivement, j’étais très contente. Ils ont dit que le projet retenu, allait être produit. Et quand j’ai vu qu’ils avaient retenu le projet, je me suis dit que ça devient sérieux. J’ai écrit le projet en 2019, la sélection s’est faite en 2021.
BF1News : Et pour ce qui est du tournage ?
Floriane Zoundi : La préparation et le tournage m’ont pris une semaine. C’était pendant le COVID. Cela a beaucoup retardé le tournage. Et comme j’avais à faire à des professionnels, il faut dire que l’équipe était vraiment aguerrie, les choses sont allées très vite.
BF1News : Avez-vous pensé à abandonner le projet?
Floriane Zoundi : L’argent ne vient pas, c’est vrai mais quand tu veux faire du cinéma le mot jamais, il faut le rayer de ton dictionnaire. On ne dit : »jamais, on va y arriver ». Il n’est pas question d’abandonner le projet. On ne dit jamais. L’argent n’est pas là mais on espère toujours. On ne sait pas quand mais on espère toujours.
BF1News : Pourquoi avez-vous décidé de postulez au projet avec ce film?
Floriane Zoundi : Il faut dire que j’ai postulé à l’appel à projet avec ce film parce que j’ai trouvé qu’il était le plus difficile à réaliser. J’ai choisi le scénario le plus compliqué pour postuler parce qu’au moins s’il y a l’argent, ça peut être réalisé. De plus, je me suis dit bon, les scénarios qui sont simples, je peux me débrouiller après avec des moyens personnels.
BF1News : Qu’est-ce qu’on se dit au premier jour du tournage de son premier film?
Floriane Zoundi : J’avais déjà participé à des tournages donc du coup, je n’étais pas stressé. Sur ce tournage, j’étais vraiment accompagnée avec le producteur qui est aussi réalisateur. J’étais vraiment à l’aise. Du coup, je pense que je n’ai pas trop stressé. J’étais juste contente de pouvoir réaliser mon premier film même si c’était un court métrage. Au premier jour, je me suis dit, on est là, on y va et nous allons faire les choses bien.
BF1News : Et à la fin ?
Floriane Zoundi: A la fin, on se dit ouf. Le premier projet est bouclé. On ressent du bonheur d’avoir pu aller au bout.
BF1News: Quelle est la chose qui vous a le plus marqué dans la réalisation du film ?
Floriane Zoundi : Ce qui m’a le plus marqué sur ce tournage, c’est l’implication des uns et des autres. J’ai vu que tout le monde était impliqué et surtout j’ai vu que beaucoup venaient vers moi en me disant: « ton scénario est super« . Que ce soit les comédiens ou les techniciens et cela m’a touché. Du coup, tu sens que les gens mettaient tout ce qu’il pouvait mettre dans le projet. En tant que réalisatrice quand tu vois cela, tu sens que vous êtes sur la bonne voie. Déjà, vous êtes d’accord. Le produit fini sera harmonisé même si après, on n’a pas de prix, tu as déjà cette petite victoire de savoir que tout le monde a la même vision du projet.
BF1News: J’aimerais savoir comment vous avez réussi à être à BF1 et à être sur le plateau à la fois ?
Floriane Zoundi : L’avantage est qu’en ce moment, je suis à l’écriture d’une série de BF1. Ce sera notre première série. Ce qui fait que ma présence physique n’est pas tout le temps nécessaire surtout quand tu t’organises parce que ce n’est pas tout le temps que tu es inspiré. Mes patrons savaient que j’avais ce penchant pour le cinéma et ils savaient que j’avais des projets personnels donc j’ai juste averti et j’ai bénéficié de quelques jours de congés pour le tournage..
BF1News: A quel niveau situez-vous le soutien de la télévision BF1 ?
Floriane Zoundi : Déjà le fait que la télévision BF1 me donne l’opportunité de co-écrire une série, c’est un coup de main pour une jeune qui n’a pas une grande expérience. C’est un grand soutien de la part de BF1. Pour moi, c’est un premier soutien. Le deuxième soutien, c’est le tournage. Qu’on me donne des jours pour que je puisse tourner, pour moi, c’est un soutien inestimable. C’est un soutien incalculable. Cette compréhension de la part de la direction est à saluer.
BF1News: Dans le film, on a des acteurs de renoms comme Noël Minoungou, Leïla Tall et autres, n’est-ce pas difficile pour une jeunes réalisatrice d’avoir à faire à des acteurs aussi expérimentés ?
Floriane Zoundi : Je vous l’accorde, c’est difficile pour une jeune réalisatrice mais ma chance est que j’avais à côté de moi Adama Rouamba. Du coup quand ça bloquait tout de suite, lui (Adama Rouamba), il venait et il redirigeait le jeu. Vraiment sa présence m’a beaucoup facilité la mise en scène. Effectivement, la plus part étaient des acteurs de renom. Qu’on prenne Noël Minoungou, Leïla Tall, Eléonore Kocty, ils ont beaucoup d’expérience par rapport à moi qui suis jeune. En même temps, ils ont épousé le projet donc cela m’a beaucoup facilité la tâche.
BF1News: Y-a-t-il quelque chose que vous auriez voulu changer dans le film malgré le prix ?
Floriane Zoundi : Oui, c’est surtout quand « Le Botaniste » (le titre du film) raconte son histoire aux terroristes, cette partie j’aurai voulu qu’elle soit encore meilleure. Quand je regarde le film, je trouve que ce n’est pas abouti. Je trouve qu’il y a quelque chose qui n’est pas encore achevé. J’aurai voulu qu’on sente, qu’on ait beaucoup plus d’émotions à ce niveau. Il y a des émotions que je voulais voir que je n’ai pas ressenti. Quand je l’écrivais, je l’ai senti mais quand je regarde le film, je trouve que l’intensité est moindre. Cette partie, si je devais retourner le film, je veillerai à ce que ce soit plus intense.
BF1News: Vous êtes femme de télé et femme de cinéma, laquelle de votre facette vous préférez?
Floriane Zoundi : Il faut dire que j’ai toujours été dans des phases où les deux allaient dans le même sens. Quand j’étais à la caméra, je ne faisais que de l’écriture personnelle. Cette fois-ci, je suis à la télé et je fais de l’écriture pour la télé. Ce projet de quelques jours s’est inséré sinon en dehors de cela, je trouve que je fais du cinéma à la télé en fait. Je suis au bon endroit.
BF1News : Est-ce qu’il peut arriver qu’un jour, vous fassiez un choix définitif?
Floriane Zoundi : A moins que BF1 n’arrête ses projets de cinéma (rires) sinon pour l’instant, il n’y a pas de choix à faire. Je prie pour que les projets cinématographiques de BF1 puissent vraiment se développer et que ce soit quelque chose qui soit aussi important que les autres émissions. En attendant, on met tout dans l’écriture. En espérant que bientôt, on soit sur des tournages BF1.
BF1News: Est-ce que l’Étalon d’or, c’est un objectif ou est-ce que s’il doit arriver, il arrivera ?
Floriane Zoundi : J’ai envie de dire que c’est les deux en fait (rires). C’est comme lorsque tu t’inscris dans une école, tu veux être le premier de la classe. Après quand tu n’es pas premier, il faut que tu sois satisfait du fait que tu ais donné le meilleur de toi même. C’est surtout comme ça que je vois la chose. On espère un jour avoir l’Étalon d’Or de Yennega mais cela ne veut pas dire que ne pas l’avoir, c’est être un mauvais cinéaste. Mais l’Étalon d’Or fait partie du projet.
BF1news : Pour vous dans votre carrière de réalisatrice, quel peut-être le sommet ?
Floriane Zoundi : Le sommet! Ce qui est marrant, c’est qu’il n’y a pas de sommet en cinéma. On atteindra le sommet quand tous les deux ans, ce sera moi qui aurai l’Étalon d’Or de Yennega et à Cannes, c’est moi qui ai les plus grand prix, en Allemagne, c’est moi encore qui obtient les grands prix. C’est cela le sommet. Alors que personne dans le cinéma ne peut avoir en même temps tous ces prix. Le sommet n’existe pas dans le cinéma.
BF1News: Que pensez-vous du cinéma Burkinabè en ce moment ?
Floriane Zoundi : Le cinéma Burkinabè rencontre aujourd’hui quelques difficultés. Mais du travail est fait et je pense que le meilleur reste à venir parce que les jeunes sont déterminés et nos devanciers sont aussi prêts à nous accompagner donc moi, je pense que l’espoir est permis.
BF1News: Abdoulaye Dao a dit que le problème du cinéma au Burkina réside dans les scénarios, êtes-vous d’accord avec lui ?
Floriane Zoundi : Oui, je suis tout-à-fait d’accord avec lui parce qu’à ce niveau, ça a beaucoup pêché. C’est pour cela que je vous ai parlé des nombreuses formations que j’ai reçu à l’Institut Imagine. Ce sont des ateliers de formation que je guettais à chaque fois. Et donc s’il y avait une spécialisation en scénario, je serai partie directement là-bas. Ce domaine manque énormément alors que c’est la base. Quand le scénario a un tout petit problème, cela va se répercuter jusqu’à la fin. Quelque soit ton niveau artistique, on va le sentir sur le projet fini donc tout-à-fait d’accord avec lui.
BF1News: Qu’est-ce qui nous manque pour rivaliser avec des pays comme le Maroc, la Côte d’Ivoire ou encore le Nigeria ?
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BF1News : Qu’avez-vous ressenti quand Sira a remporté l’Étalon d’Argent ?
Floriane Zoundi : J’étais très fière, très contente que ce soit un Burkinabè, le gagnant de surcroit une femme. Cela veut dire que l’espoir est permis pour nous autres qui suivons (rires). Appoline Traoré, je l’admire beaucoup parce qu’elle est très présente en tant que femme cinéaste. Elle fait beaucoup de choses, elle bouge, c’est un exemple pour nous. J’aimerais emprunter son chemin, suivre ces pas.
BF1News: Au prochain FESPACO, Étalon d’or Burkinabè, c’est possible ?
Floriane Zoundi : Oui, c’est possible. C’est très très possible. Avec nos cinéastes qui sont à l’œuvre, c’est très possible. J’y crois
Itw: Saydou GANAME
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