Les États-Unis veulent maintenir et accentuer les relations avec l’exécutif burkinabè. C’est ce qu’a fait savoir le conseiller au Comité des Affaires étrangères du Sénat américain, John Tomaszewski. Il l’a indiqué le mardi 4 avril 2023 lors d’une séance de travail avec la ministre burkinabè des Affaires étrangères Olivia Rouamba.
Accompagnée par Sandra Clark, ambassadeur américaine au Burkina Faso, la délégation de hauts conseillers au Sénat américain dit être venue à Ouagadougou en vue de mieux comprendre la situation de crise que traverse le pays. « Nous avons un partenariat de longue date avec le Burkina Faso, nous voulons le bâtir davantage et faire avancer nos liens d’amitié et de coopération » a-t-il souligné.
Saluant la démarche américaine qui selon elle est « pleine d’espoir », la ministre burkinabè des Affaires étrangères estime que c’est « un signal fort pour la normalisation des liens » entre le Burkina Faso et les USA. Avec à ses côtés les ministres en charge de la Sécurité, de l’Action humanitaire et de la coopération régionale, elle est revenue sur le contexte qui a prévalu à l’avènement de la Transition en cours.
Pour elle, il était désormais question de survivre ou de disparaitre, et le Burkina Faso a fait le bon choix de se défendre coûte que coûte et de rejeter l’arbitraire terroriste. « Le combat que le Burkina Faso mène en ces moments est une lutte pour la liberté, la paix et les droits humains », a-t-elle signifié.
Tout en reconnaissant, que les États Unis d’Amérique sont un pays de principes et de lois la partie burkinabè a déploré tout de même la suspension du pays aux programmes américains comme le Millénium Chalenge Corporation (MCC) et l’AGOA, loi sur la Croissance et les Opportunités de Développement en Afrique. Une suspension qui pour elle impact négativement sur les populations déjà confrontées aux crises sécuritaires et alimentaires.
Le conseiller au Sénat américain, John Tomaszewski a de son côté assuré qu’une analyse des impacts des lois américaines et un compte rendu bien étayé de la situation au Burkina Faso seront fait aux autorités américaines.
Par ailleurs, les deux parties ont été unanimes quant à la nécessité de normaliser les liens entre Ouagadougou et Washington. A cet effet, profitant de l’occasion l’ambassadeur américaine, a réitéré l’assurance de son pays à maintenir le dialogue avec le pays d’une part et d’autre part améliorer le partenariat dans le volet militaire et l’assistance humanitaire.
Tatiana Kaboré
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