Le Comité d’Orientation Stratégique (COT) de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) pilote deux programmes régionaux. Il s’agit du programme de Coopération transfrontalière locale (PCTL) et du programme régional d’appui à la décentralisation financière (PRADEF). Les acteurs se sont réunis le mercredi 22 mars pour la deuxième session de travail du comité. L’objectif est de voir l’état de mise en œuvre de ces programmes et donner des orientations stratégiques.
Le COT s’appuie sur un diagnostic mettant en évidence une disparité de niveau de développement et d’intégration des espaces transfrontaliers de l’UEMOA. C’est dans ce sens qu’il pilote les deux programmes PCTL et PRADEF afin d’améliorer les conditions de vie des populations.
10 770 000 000 FCFA, c’est le budget cofinancé par la commission de l’UEMOA et la coopération suisse pour le PCTL. Après la première phase du programme qui s’est déroulée de 2016 à 2020, il a été reconduit. La deuxième phase du PCTL a débuté en 2021 et s’étale jusqu’en décembre 2024. Cette nouvelle phase vise à faciliter l’accès des populations, vivants dans les zones transfrontalières de l’Afrique de l’ouest, aux services des collectivités territoriales. Ces dernières délivrent des services socio-économiques et culturels aux populations. Cette phase 2 du PCTL consiste à mettre en œuvre des actions pouvant renforcer les capacités des collectivités territoriales et leurs permettre d’intervenir efficacement dans le domaine transfrontalier.
De 2021 jusqu’en décembre 2022, le PCTL a renforcé les capacités techniques des Collectivités territoriales et leurs organisations faitières. Il a appuyé des structures nationales en charge de la gestion des frontières à travers des cadres de concertations et d’échanges sur la coopération transfrontalière. Des Schémas d’Aménagement Transfrontaliers Intégrés (SATI) sont en cours d’exécution pour l’espace Dendi-Ganda (qui regroupe le Bénin, le Niger et le Nigeria) et pour le bassin du fleuve Sénégal (qui regroupe, la Guinée, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal).
‘’ C’est une autre approche de développement que l’UEMOA est en train de prévoir. Cette approche de développement est basée sur la territorialité. Dans ce sens, nous avons formulé et mis en œuvre le programme PCTL ainsi que le PRADEF. En vérité, l’accent est mis sur les zones transfrontalières, considérées comme des zones de développement intégré. Dès le début, nous avons élaboré les SATI. Nous avons ensuite identifié les besoins d’investissements et le cap est enfin mis sur les investissements concrets au profit des populations’’ explique Jonas Gbian Commissaire au département de l’aménagement et du territoire communautaire et des transports de l’UEMOA. Grâce au PCTL des travaux de réalisation des projets d’investissements prioritaires sont en cours.
Toujours dans le sens d’une approche de développement basé sur la territorialité, le programme régional d’appui à la décentralisation financière (PRADEF) a été mis en œuvre. Ce programme de décentralisation financière met l’accent sur les zones transfrontalières. Elles sont considérées comme étant des zones de développement intégré. Cofinancé par l’UEMOA et la coopération suisse à hauteur de près de 5 milliards, le programme a mis en œuvre plusieurs activités. Il a organisé des rencontres de plaidoyer, élaboré des projets directifs et règlementaires en faveur de la décentralisation financière. Ce programme a aussi permis l’actualisation du livre blanc sur la décentralisation financière. Pour la phase restante du programme, il y a l’adoption des projets élaborés, la validation du livre blanc, la mise en place de mécanismes pérennes de financement des collectivités territoriales, etc.
Démarré en 2021, ce programme prendra également fin en 2024. Il vise la prise de décisions politiques et leurs applications en faveur de la décentralisation financière. Le but global du PCTL et du PRADEF, est d’améliorer les conditions de vie des populations. Atrokpo Luc premier vice-président du Conseil des collectivités territoriales de l’UEOMOA et Christian Eggs chef de coopération suisse au Burkina Faso étaient présent à cette session de travail.
Yenntéma Priscille
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