Le Ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Jean Emmanuel OUÉDRAOGO, aux côtés du Ministre d’Etat Bassolma BAZIE, a assisté à la cérémonie de dépôt de gerbes sur les tombes de Norbert Zongo et de ses compagnons d’infortune, dans la matinée de ce mardi 13 décembre 2022 au cimetière municipal de Gounghin, à Ouagadougou.
Cette cérémonie organisée par l’Association des Journalistes du Burkina (AJB), le Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP) et la Coalition de lutte contre la Vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC), vise à rendre hommage au journaliste émérite et ses compagnons Blaise ILBOUDO, Ernest ZONGO et Abdoulaye NIKIEMA, assassinés le 13 décembre 1998 à Sapouy.
Ils promettent poursuivre la lutte pour que la vérité éclate et la justice soit rendue à Norbert ZONGO et ses compagnons.
Historique
Norbert Zongo était enseignant avant de devenir journaliste.
Depuis le collège, il affirmera sa fibre journalistique en dénonçant la qualité du repas à la cantine avec preuve à l’appui. Il recupère un bout de repas qu’il fait analyser par un laboratoire. Le laboratoire conclut que cette nourriture est impropre à la consommation des animaux et des hommes. Il publie les conclusions de l’enquête sous forme d’article dans le journal du collège. Le journaliste d’investigation est né.
Après un passage dans la presse publique burkinabè où ses écrits ne paraissaient pas, il décide alors de créer son propre journal, L’INDÉPENDANT, pour être en phase avec ses convictions.
Le 13 décembre 1998, Norbert Zongo et trois de ses compagnons sont sauvagement assassinés sur la route de Sapouy. Il venait de commencer une enquête sur la mort mystérieuse de David Ouedraogo, le chauffeur de François Compaoré, le frère de l’ex président Blaise Compaoré.
La mort du journaliste suscite colère et indignation à travers tout le Burkina et ses pays voisins. S’en est suivi de nombreuses manifestations sur toute l’étendue du territoire.
Rappelons que Norbert Zongo était régulièrement menacé pour ses prises de positions à travers ses écrits. Il avait déjà échappé à de précédentes tentatives d’assassinat avant d’être tué le 13 décembre.
Sept ans après l’ouverture du dossier par la justice , le regard des Burkinabè est désormais tourné vers la cour européenne des droits de l’homme, pour l’extradition de François Compaoré, le présumé commanditaire de cet assassinat.
Cidric Guigma
www.bf1news.com