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Les abords de route : un marché attractif pour les vendeuses de fruits

Dans les différents coins des rues de Ouagadougou, on ne manque pas de voir des petits marchés de fruits.  A la quête de leur pain quotidien les vendeuses de fruits s’installent aux abords des voies. Nous avons rencontré Neimata et Nafi, deux vendeuses de pamplemousse, tangelo, prunes et autres.

A 6h00, Neimata Derra est déjà sur son lieu de commerce et c’est parti pour 23h. Neimata est une vendeuse de fruits depuis sa tendre enfance. C’est un héritage. Elle remplace sa mère qui était dans le métier.  ‘’Je n’étais pas encore née quand ma mère commençait la vente de fruits. Maintenant, elle se fait vieille et j’ai pris la relève’’. Notre commerçante est située non loin du rond point de la patte d’oie. La circulation est dense à notre arrivée. Il y a des vendeuses qui accostent des conducteurs de voitures. On entend des klaxons par ci par là . » regarde où tu vas ». D’autres vendeuses disposent leurs marchandises.  » Il faut faire vite pour pouvoir exposer les fruits ». Nous avons toutes sortes de fruits, des oranges, des mangues, des prunes, des pommes, des tangelos etc… ». Les vendeuses de fruits aux abords des voies permettent aux clients de s’approvisionner peu importe là où ils vont. La plupart des vendeuses sont souvent devant les services, prêts des stations-services ou à côtés des feux tricolores. Neimata, elle a choisi les abords de routes parce qu’elle les trouve stratégiques. La composition des couleurs des fruits attire la clientèle. Les clients n’ont pas besoin de faire un détour pour s’approvisionner. Elle estime qu’elle ne peut pas vendre ses fruits au marché au même titre que les légumes. « L’insalubrité du marché, les odeurs de la viande ou de poisson pourri et les mouches vont étouffer nos fruits » dit -elle.

L’activité est très rentable. Ce n’est pas Neimata Derra qui dira le contraire. ‘’ En une journée si je ne n’ai rien encaissé, c’est 40.000 CFA’’ déclare-t-elle. Elle affirme vivre de son métier.  ‘’ J’arrive à subvenir à mes besoins et ceux de ma maman bien qu’il y ait la flambée du prix du carburant qui rend toutes les marchandises chères’’ cependant elle encoure tous les jours le risque de déguerpissent pour occupation anarchique de la voie, mais elle ne veut pas aller vendre ailleurs.

Comme elle, nous avons rencontré Nafi, une autre vendeuse de fruits. Elle est située au quartier de Tanghin. A 7h du matin notre commerçante est sur place et ferme à 00h. Cela fait 13 ans qu’elle est dans le métier. Sa table est bien garnie de fruits de divers natures notamment les oranges, les pommes, les pommes cannelles, les mangues, les poires etc… Son choix des abords de routes pour faire son commerce est basé sur l’expérience. « Au début, on avait deux coins. Un au marché et un au bord de la voix qui mène à l’échangeur du nord. On a constaté que l’on faisait beaucoup de perte au niveau du marché. On a donc décidé de fermer boutique et se concentrer sur la vente aux bords des rues. On peut avoir plus de 150.000 CFA comme bénéfice par semaine ».

En dehors du risque de déguerpissement et de vol, Nafi souligne que la concurrence est rude. Il y a de plus en plus de vendeuses de fruits dans toutes les rues de la ville. Sur une voie, vous pouvez avoir 3 vendeuses sur le même alignement. Les hommes même s’y mettent.

Nos deux commerçantes se ravitaillent toutes chez les grossistes de fruits qui sont situés sur la route de l’aéroport en allant vers l’ASECNA. En rappel, il est conseillé de consommer 5 fruits et légumes par jour pour une bonne santé.

Roukiétou Célia DEMI

www.bf1news.com

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