
Des milliers de citoyens burkinabè ont pris d’assaut la Place de la Nation à Ouagadougou, ainsi que plusieurs autres localités du pays, ce mercredi 30 avril 2025, pour réaffirmer leur soutien au Capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition. Cette mobilisation vise à accompagner sa vision d’une libération totale du Burkina Faso, du Sahel et de l’Afrique.
Drapeaux et pancartes en main, sifflet et vuvuzela résonnant , dans une ambiance rythmée par des chants patriotiques et des slogans engagés, les manifestants ont exprimé leur attachement aux valeurs de souveraineté, de justice et d’indépendance.
De Bobo-Dioulasso à Dédougou, en passant par Houndé, Fada N’Gourma, Ouahigouya ou Kaya, les citoyens – jeunes, vieux, femmes et enfants – sont sortis massivement pour afficher leur engagement aux côtés du président du Faso et de son gouvernement.
Initiée par la Coordination nationale des associations de veille citoyenne (CNAVC), cette mobilisation visait à faire bloc derrière les autorités de la transition au Burkina Faso et dans l’Alliance des États du Sahel (AES), en réponse aux pressions extérieures, à l’impérialisme et au néocolonialisme selon les organisateurs.
À Ouagadougou, c’est le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo qui a porté le message officiel du Capitaine Ibrahim Traoré devant la foule rassemblée.

« Ce message est un hommage à votre engagement pour la liberté, la dignité, contre l’oppression et l’injustice. Vous êtes debout pour défendre les valeurs qui nous unissent », a déclaré le chef du gouvernement.
Il a exhorté la population à maintenir la vigilance, l’unité et la mobilisation, tout en dénonçant toute forme d’ingérence étrangère dans les affaires internes du pays.
Cette manifestation d’envergure a également mobilisé des soutiens dans plusieurs pays africains comme le Ghana, le Niger, le Kenya ou encore l’Ouganda, ainsi qu’en Europe, notamment en Italie.
En rappel, cette mobilisation intervient dans un contexte tendu, marqué par des déclarations du général Michael Langley, commandant de l’AFRICOM, devant le Sénat américain. Celui-ci a affirmé que les ressources minières du Burkina Faso et sa coopération avec la Chine ne profiteraient pas à la population mais serviraient à protéger le régime en place – des propos largement dénoncés dans le pays comme une tentative d’ingérence.