Dans le cadre de la 29e édition du FESPACO, le comité national d’organisation a initié une conférence publique ce 27 février 2025 à Ouagadougou. Placée sous le thème « Cinéma et promotion des valeurs sociales : cas de la parenté à plaisanterie dans l’espace AES », cette conférence vise à promouvoir les valeurs culturelles endogènes, notamment la parenté à plaisanterie, à travers le cinéma.
L’objectif de cette initiative est de contribuer à la valorisation des pratiques culturelles communes à l’Alliance des États du Sahel (AES), telles que la parenté à plaisanterie, afin de renforcer les liens entre les peuples et de consolider l’idée d’une nation. Selon le professeur Alain Joseph Sissao, chercheur en sciences humaines et sociales, cette pratique revêt plusieurs formes dans l’espace AES : « Au Burkina, on parle d’alliance à plaisanterie, au Niger de cousinage de plaisanterie, et au Mali de « sinangouya » en bambara. Ces traditions, qui transcendent les frontières, sont essentielles pour souder les populations et prévenir les conflits. »
Docteur Ignace Sangaré, enseignant-chercheur à l’Université Joseph Ki-Zerbo, a quant à lui souligné le rôle du cinéma comme vecteur de promotion des valeurs culturelles. Il a insisté sur la nécessité pour les cinéastes de l’AES d’intégrer la parenté à plaisanterie dans leurs œuvres, notamment à travers les séries et les documentaires : « Pour promouvoir cette pratique, les séries et les films documentaires sont les genres les plus adaptés. Il est crucial que les États de l’AES soutiennent financièrement les réalisateurs et facilitent leur mobilité pour qu’ils puissent explorer et valoriser ce patrimoine culturel commun. »
En conclusion, les conférenciers ont appelé les dirigeants des trois pays de l’AES à s’investir davantage dans la promotion de ces valeurs culturelles, gage d’une affirmation identitaire régionale et internationale.
Amidou OUEDRAOGO
