African Culture Fund (ACF) est un fonds privé qui finance des projets culturels et créatifs des africains. Il a pour but ultime d’assurer la prospérité du secteur créatif en Afrique à travers la professionnalisation des artistes et des acteurs culturels. Pour ce faire, l’ACF mobilise en la faveur de ces derniers, les fonds et permet une répartition équitable et durable des ressources.
Cette organisation panafricaine stimule l’investissement du secteur privé du continent africain dans le domaine de la culture.
Peuvent bénéficier de ce fonds, toute personne ayant une vocation artistique, des promoteurs, des artistes professionnels, des entreprises, des experts, des dispositifs de formation des arts, des organisations d’acteurs culturels ou toute structure intervenant dans des disciplines telles que le cinéma, l’art plastique, la photographie, l’art numérique, le design, la musique, la danse, le théâtre, etc.
L’African Culture Fund (ACF) tire ses ressources financières des donateurs et des mécènes. Ce sont des acteurs de la culture en Afrique et de la diaspora qui sont les premiers contributeurs pour la bonne marche et la pérennité de l’ACF.
« Ce qui est intéressant dans le fonds africain, est que ce sont les artistes qui ont mis en place leurs mécanismes. C’est un modèle endogène et particulièrement séduisant. C’est le seul modèle africain en ce qui concerne la culture. J’ai envie de faire la corrélation avec ce que nous avons au Burkina Faso, le Fonds pour le Développement Culturel et Touristique (FDCT) qui est initié par l’Etat alors que pour l’ACF, ce sont les artistes qui ont commencé » explique Alphonse Tougma point focal ACF au Burkina Faso.
L’ACF compte également sur l’appui d’autres fonds et des banques pour mener à bien sa vision. La présentation de l’ACF le mercredi 24 mai 2023 à Ouagadougou, était une occasion pour les acteurs culturels burkinabè d’apporter leurs contributions. En effet, les donateurs ont la possibilité d’offrir leurs œuvres d’art à l’ACF qui à son tour, pourra les vendre et alimenter le fonds. Les burkinabè ont donc remis quelques œuvres.
Ce fond a été initié en février 2018 à Bamako et depuis le 30 janvier 2019, il lance au moins deux vagues d’appels à proposition de projets par an sur le continent africain.
Enregistré en République du Mali, l’ACF y a établi son siège. A ce jour, 464 projets africains et même ceux de la diaspora ont été financé. L’étude des dossiers et la sélection est faite par un jury internationale. Les fonds octroyés vont de 2 000 à 10 000 dollar et sont non-remboursables.
Issouf Balima administrateur de l’IKAM est l’un des burkinabè qui a bénéficié des subventions de l’ACF.
« Mon projet portait sur l’implémentation et la structuration de l’IKAM au Burkina Faso. Pour cela j’ai bénéficié des subventions de l’ACF. Grâce à ce fonds, j’ai participé à un bootcamp de deux semaines au Mali pour des sessions de renforcement de capacité, de structuration, en générale tout ce qui tourne autour de l’administration culturelle. Une formation entièrement prise en charge par l’ACF, on nous demande juste d’être efficace sur le terrain. Ce fond m’a donc permis de renforcer mes capacités opérationnelles et surtout d’avoir une projection, une vision plus claire du projet » dit-il.
Abdoulaye Konaté administrateur au sein du comité d’administration de ACF et Sidiki Ky membre fondateur, donateurs, ambassadeur étaient présents à la cérémonie de présentation du fonds à Ouagadougou.
Yenntéma Priscille
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