Le ministre d’État, ministre de la Défense et des Anciens combattants, le Colonel-major, Kassoum Coulibaly, était au parloir de l’hémicycle, le mardi 18 avril 2023, en vue de répondre aux questions orales sans débats des députés. Son intervention a porté sur la réglementation de la vente de matériels militaires sur le marché.
Ce sont trois grands points qui ont été soulevés par les députés Pawindé Edouard Savadogo et Samadou Ouaré. Le premier point était axé sur la réglementation de la vente de matériels militaires sur le marché et son encadrement conformément aux dispositions de la loi N° 080-2021/AN portant régime général des armes, de leurs pièces, éléments, munitions et autres matériels connexes au Burkina Faso.
Répondant à cette préoccupation, le Colonel-major, Kassoum Coulibaly a indiqué que la vente publique d’effets militaires telle que constatée actuellement s’effectue dans une totale anarchie. Pour lui, il y a un vide juridique qui est exploité. Toutefois, il a rassuré que dans la pratique, certains vendeurs sur recommandations ou conseils des Forces de sécurité, ne délivrent les objets sollicités que sur présentation par le client d’une carte d’identité professionnelle, mais sans une tenue de registre.
L’importation des effets militaires est soumise à une Autorisation spéciale d’importation
Le second point relatif aux licences ou autorisations dont disposent les boutiques et magasins pour mener leurs activités a eu des points d’éclaircissement. Le ministre en charge de la Défense a fait savoir que si pour les armes à feu et les munitions civiles, les Armureries exercent leurs activités sur la base d’agréments avec un contrôle strict en amont et en aval, pour d’autres équipements tels que les tenues militaires, les chaussures et autres matériels connexes, il n’existe pas d’agrément pour leur commercialisation.
En revanche, il précise que tout comme les armes et les munitions civiles, l’importation des effets militaires est soumise à une Autorisation spéciale d’importation (ASI).
Les capacités de production endogène de tenues militaires ont été renforcées à travers les Ateliers Tailleurs
En ce qui concerne le dernier point en rapport avec la revalorisation des Groupements d’Achats Militaires (GAM) ainsi que les ateliers militaires pour garantir l’accès sécurisé aux équipements militaires autorisés à la vente, le représentant de l’Exécutif rappelle que les Groupements d’Achats Militaires n’ont pas pour vocation de vendre des équipements militaires.
Cette mission selon lui est dévolue à d’autres structures qui sont sous la supervision de la Direction Centrale de l’Intendance Militaire.
Parlant des ateliers militaires, le ministre dira que les capacités de production endogène de tenues militaires ont été renforcées à travers les Ateliers Tailleurs de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso.
Le Colonel-major Kassoum Coulibaly pour conclure a souligné la pertinence de ces échanges qui vont, sans nul doute, permettre d’encadrer le commerce de certains effets dans le contexte actuel de lutte contre le terrorisme.
Tatiana Kaboré
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