Le Burkina Faso a été exclu du programme African Growth Opportunities Act (AGOA). La raison selon les USA est l’absence de progrès du Burkina Faso vers un retour à la démocratie après les deux coups d’État militaires du 24 janvier et du 30 septembre 2022.
Après, l’Ethiopie, le Mali et la Guinée, le Burkina Faso est le 4e pays à être exclu de l’AGOA. Effective depuis le 1er janvier 2023, cette exclusion du Burkina Faso avait été annoncée depuis le 02 novembre 2022 par la Maison Blanche.
Pour le Président américain Joe Biden «le gouvernement du Burkina Faso n’a pas mis en place, ou fait des progrès continus en vue d’établir, le respect de l’Etat de droit et du pluralisme politique». Des éléments qui selon lui, sont nécessaires dans le cadre du programme AGOA. Il l’a exprimé dans une lettre envoyée au Congrès américain selon l’AFP.
De son côté, Katherine Tai, ambassadrice américaine au commerce dans un communiqué, dit venir « fournir au Burkina Faso une feuille de route claire». Une feuille qui permettra « de réintégrer le programme et notre administration va travailler avec eux afin d’y parvenir ».
Néanmoins, si la mesure prise par Washington a un impact politique certain, elle devrait être négligeable sur l’économie du Burkina Faso, car les échanges sont globalement faibles avec les États-Unis selon l’AFP.
Le programme AGOA, promulguée en 2000, a pour but d’établir une coopération économique et commerciale avec les pays africains. Il facilite les exportations africaines vers les États-Unis en vue de soutenir le développement économique de ces pays.
De nombreux produits africains, peuvent dans le cadre de cet accord bénéficier de réductions de taxes à l’importation. Pour ce faire plusieurs conditions sont à remplir. Il s’agit entre autres de la bonne gouvernance, le respect des droits humains, la protection des travailleurs.
Tatiana Kaboré
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