La Convention des Organisations de la Société Civile pour l’Observation Domestique des élections (CODEL) a organisé le mardi 22 novembre une conférence de presse. L’objectif était de présenter les six thématiques de son plaidoyer pour les élections à venir. Ces thématiques ont été identifiées suite à une rencontre de capitalisation des recommandations en août dernier. Des recommandations issues des observations électorales présidentielles et législatives de 2015, 2016 et 2020.
« Un groupe de réflexion a été mis en place. Ce groupe a travaillé des semaines durant pour sortir des plaidoyers sur six domaines précis. Au départ, une centaine de recommandations avaient été faites au sortir des dernières élections par la NDI (National Démocratique Institute). La CODEL à travers des rencontres de capitalisation a retenu une dizaine. A ce jour nous avons six thématiques qui mérite d’être vues » explique Da Hien Daniel vice-président de la CODEL.
Parmi ces thématiques figure l’application du suffrage universel direct comme mode de désignation des présidents de collectivités territoriales. Cette question avait été largement débattue lors du dialogue politique sous l’ancien président Rock Kaboré. En effet, lors des élections municipales de 2016, il y a eu des violences et même des morts. Pour les municipales de 2024, la CODEL veut jouer sa partition pour un processus apaisé.
Aussi, l’usage de la carte biométrique d’électeur comme document de votation a révélé de nombreuses difficultés. Des difficultés notées au niveau de la production des cartes d’électeurs. Pour ce cas précis, la CODEL plaide pour l’usage de la CNIB (carte nationale d’identité Burkinabè) ou du passeport. Cela aura comme avantage probable, la réduction du coût des opérations de vote, la fiabilité et la réduction de la corruption électorale.
En ce qui concerne la question du quota genre, la CODEL préconise la révision de la loi du quota genre. Une révision qui va consister à inclure les femmes et les jeunes dans les postes nominatifs et électifs. D’autres plaidoyers ont été formulés sur la situation fiscale des candidats à tout poste électif, le financement des partis politiques et la question des candidatures indépendantes. Sur ces thématiques, la CODEL plaide pour l’instauration d’un quitus fiscal dans le code électoral, l’amélioration de la législation en matière de financement public de la vie politique, etc. Selon le vice-président de la CODEL, les recommandations faites sont importantes pour l’avancée de la démocratie. Les représentants du National Démocratique Institute (NDI) et quelques membres du groupe de réflexion sur les reformes électorales étaient présents à la conférence de presse.
Yenntéma Priscille
www.bf1news.com