Au crépuscule, le dimanche 25 septembre, nous avons rencontré Kafando Abdoul Fataf et Kolgo Arnaud Joël au bord du barrage de Tanghin. A l’aide d’une canne à pêche en bois, ils essaient de capturer des poissons. Comme appât, ils se servent des vers de terre.
Kafando Abdoul Fataf et Kolgo Arnaud Joël sont des pêcheurs amateurs. Comme eux, ils étaient plus d’une vingtaine en cette soirée du côté nord du barrage Numéro 2. Un peu dispersés le long de la berge, on voit des groupes de deux, de trois personnes ou plus. D’autres sont esseulés. Ils pratiquent la pêche sportive juste par passion pour la pêche et pour se distraire. « Je sors les dimanches pour faire la pêche afin de me divertir » nous confie Kafando Abdoul Fataf.
A notre arrivée, l’hameçon de sa canne était dans l’eau. Deux minutes plus tard, la ficelle qui relie la canne au crochet a commencé à trembler. En un mouvement, il sort sa canne de l’eau. Un poisson pesant moins de 100 gramme a mordu à l’hameçon. « On attrape rarement de gros poissons. Ce sont des petits poissons et on fait la soupe avec » a-t-il laissé entendre. Dans leur jargon, le poisson est appelé ‘’deux doigts’’ ou ‘’un doigt’’ en fonction du poids du poisson.
Pendant que Abdoul remettait un ver de terre à son hameçon pour le remettre à l’eau, son voisin Arnaud n’avait pas encore pu capturer un poisson. Ce dernier sort son hameçon et c’est le ver de terre qui y était toujours. A côté d’eux, un sac contenant leur butin. Un butin qui n’atteindra peut-être pas 1kilo, mais cela ne semble pas être un problème pour eux.
Si Abdoul Fataf habite à Somgandé, Arnaud lui est loin plus précisément à Toudweogo. Le plaisir de sortir du poisson au bout de sa canne et le bonheur de se retrouver au bord de l’eau : voici ce qui amène des jeunes à aller à la pêche, souvent loin de chez eux.
En observant tous ces amateurs au bord du barrage, ils y prennent réellement plaisir. Malgré les pêches infructueuses, ils ne se lassent pas. Toutes leurs actions se résumaient à plonger et tirer l’hameçon de l’eau, des causeries et tantôt le silence total comme s’ils craignaient que le bruit fasse fuire les poissons.
Contrairement à eux, nous avons aperçu d’autres pêcheurs dans leur pirogue au milieu de l’eau. Ils ont pour objectif de capturer de plus gros poissons et en grande quantité pour commercialiser car c’est leur gagne-pain. Ils pratiquent la pêche commerciale.
La pêche sportive fait souvent objet de compétition. On a par exemple le concours de la pêche en ligne dénommé « Canne d’or ». Cette activité est organisée par l’Association des pêcheurs à la ligne du Faso. L’association a été créée en 2005. Elle a pour objectif de rassembler tous les pêcheurs à la ligne afin de pouvoir harmoniser leurs actions. La pêche sportive est pratiquée sans but lucratif à des fins récréatives.
Yenntéma Priscille
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